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Devenue orpheline des son plus âge, Jane Eyre est recueillie par M. Reed, son oncle. Apres la mort de ce dernier, sa tante la traite durement et l'accuse de tous les vices. Lorsqu'elle entre dans sa dixieme année, Mme Reed, décidée a s'en débarrasser définitivement, envoie Jane dans une pension pour jeunes filles pauvres, ou l'on va lui enseigner séverement, les rigueurs de la vie...
Une édition de référence de Jane Eyre de Charlotte Brontë, spécialement conçue pour la lecture sur les supports numériques.
« Injustice ! injustice ! » criait ma raison excitée par le douloureux aiguillon d’une énergie précoce, mais passagère. Ce qu’il y avait en moi de résolution, exalté par tout ce qui se passait, me faisait rêver aux plus étranges moyens pour échapper à une aussi insupportable oppression ; je songeais à fuir, par exemple, ou, si je ne pouvais m’échapper, à refuser toute espèce d’aliments et à me laisser mourir de faim.
Quel abattement dans mon âme pendant cette terrible après-midi, quel désordre dans mon esprit, quelle exaltation dans mon cœur, quelle obscurité, quelle ignorance dans cette lutte mentale ! Je ne pouvais répondre à cette incessante question de mon être intérieur : Pourquoi étais-je destinée à souffrir ainsi ? Maintenant, après bien des années écoulées, toutes ces raisons m’apparaissent clairement.(Extrait du Chapitre 1, Tome I)
« Injustice ! injustice ! » criait ma raison excitée par le douloureux aiguillon d’une énergie précoce, mais passagère. Ce qu’il y avait en moi de résolution, exalté par tout ce qui se passait, me faisait rêver aux plus étranges moyens pour échapper à une aussi insupportable oppression ; je songeais à fuir, par exemple, ou, si je ne pouvais m’échapper, à refuser toute espèce d’aliments et à me laisser mourir de faim.
Quel abattement dans mon âme pendant cette terrible après-midi, quel désordre dans mon esprit, quelle exaltation dans mon cœur, quelle obscurité, quelle ignorance dans cette lutte mentale ! Je ne pouvais répondre à cette incessante question de mon être intérieur : Pourquoi étais-je destinée à souffrir ainsi ? Maintenant, après bien des années écoulées, toutes ces raisons m’apparaissent clairement.(Extrait du Chapitre 1, Tome I)
Jane Eyre, orpheline à dix ans, est maltraitée par les Reed chez qui elle a été placée. Envoyée à Lowood, une institution rigide, elle y souffre de privations et de nouvelles brimades. Elle s’y fait une amie, Helen Burns, emportée par une tuberculose due aux mauvaises conditions sanitaires de l’internat – tout comme Maria Brontë, morte en bas âge à Cowan Bridge.
Jane saura pourtant s’adapter et – tout comme Charlotte Brontë – devient professeur après six ans d’études. Une annonce passée dans un journal lui permet de devenir gouvernante : la voilà chargée de l’éducation d’Adèle, la protégée de Mr Rochester, riche propriétaire du château de Thornfield-Hall... dont elle s’éprend sans savoir qu’il est mariée à une folle enfermée au grenier. Elle l’apprendra le jour même de leurs noces...
Hors de toute geste héroïque, Jane Eyre se révolte à sa manière contre la fatalité de sa condition et, dans une certaine mesure, contre l’ordre social. Charlotte Brontë ne s’est jamais cachée d’avoir emprunté à sa propre vie dans ce roman (1847) dont le sous-titre français – Mémoires d’une institutrice – est éloquent.
Jane saura pourtant s’adapter et – tout comme Charlotte Brontë – devient professeur après six ans d’études. Une annonce passée dans un journal lui permet de devenir gouvernante : la voilà chargée de l’éducation d’Adèle, la protégée de Mr Rochester, riche propriétaire du château de Thornfield-Hall... dont elle s’éprend sans savoir qu’il est mariée à une folle enfermée au grenier. Elle l’apprendra le jour même de leurs noces...
Hors de toute geste héroïque, Jane Eyre se révolte à sa manière contre la fatalité de sa condition et, dans une certaine mesure, contre l’ordre social. Charlotte Brontë ne s’est jamais cachée d’avoir emprunté à sa propre vie dans ce roman (1847) dont le sous-titre français – Mémoires d’une institutrice – est éloquent.