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"Le visage masqué d'un loup blanc, ils sont trois : un grand brun mal rasé, mais cette négligence est à la mode ; un rouquin à la bouche malicieuse et à la voix douce, presque féminine ; une fille aux lèvres minces, serrées, dont les cheveux ont été ramassés sous un béret noir. Ils ont l'air poli, on dirait qu'ils jouent la comédie."
Cela commence à la manière d'un fait divers. Du massacre de toute sa famille ne survit qu'une petite fille. Elle grandit, et un jour l'occasion de se venger vient à elle. Mais que se passe-t-il si l'on aime celui qui vous a infligé la pire des souffrances ?
Jean-François Josselin est l'auteur entre autres de L'Enfer et Cie (Prix Médicis 1982), Quelques jours avec moi ou Les petites horreurs.
Cela commence à la manière d'un fait divers. Du massacre de toute sa famille ne survit qu'une petite fille. Elle grandit, et un jour l'occasion de se venger vient à elle. Mais que se passe-t-il si l'on aime celui qui vous a infligé la pire des souffrances ?
Jean-François Josselin est l'auteur entre autres de L'Enfer et Cie (Prix Médicis 1982), Quelques jours avec moi ou Les petites horreurs.
" Le droit à la libre circulation des sexes, et donc des obsessions sexuelles, n'est pas encore inscrit dans la Constitution. Ce qui est bien dommage. Il nous faut donc avouer nos petites horreurs comme le font les enfants, la nuit, avec des rires qui s'étranglent. Mes enfants, ou plutôt mes interlocuteurs, sont un coiffeur et son client qui, sous prétexte de lire à voix haute des lettres anonymes, se jettent à la tête des histoires de viols, de meurtres, de tortures et, on n'en doute pas, d'amour. Qui menace qui ? Allez savoir. En tout cas, pour ma part, je plaide non coupable. Et d'ailleurs, même s'il m'arrive de couper les cheveux en quatre, je ne suis pas coiffeur. "J.F. Josselin.
Jean-François Josselin, dont c'est la seconde expérience théâtrale (après {l'Enfer et Cie}, adapté de son roman) explique dans un avant-texte comment, grâce au concours - involontaire - de Jeanne Moreau, il a écrit d'abord un récit, {Service des Urgences}, qui est en quelque sorte le point de départ de {la Fortune du pot. La Fortune du pot} : Victor Martial, comédien sans gloire, rencontre par hasard Guiguite, mère de famille, ancien professeur de sciences naturelles. Guiguite est très déprimée : elle se croit laide. Victor fait tout pour la consoler et Guiguite finit par l'amener chez elle où l'attendent son mari et ses deux enfants mal élevés. Là, au cours du dîner familial, tout s'accélère et aimera bien qui aimera le dernier...
Un petit garçon est assis devant sa table de travail. Il n'étudie pas, il rêve. Il s'appelle Howard Guitry. Il n'est pas l'enfant d'un couple de professeurs, n'habite pas la banlieue parisienne et ne poursuit pas mollement des études secondaires dans un lycée de Paris. Non, Howard, fils secret de la star américaine Susan Hayward et de Sacha Guitry, est la vedette prodige de Hollywood. C'est aussi un pianiste génial, un chanteur paralytique à la voix d'or, l'ami intime de Lauren Bacall et de Line Renaud.
Voici une autobiographie singulière : à la recherche de son identité, le narrateur effeuille ses fantasmes comme on arrache des masques. Amoureux intrépide du monde du spectacle, il risque de se perdre dans les pages des magazines du cinéma, où d'illustres célébrités aux noms bizarres l'entraînent vers les rivages du Pacifique. Plus tard, tout aussi téméraire, il monte enfin sur les planches d'un très modeste cours d'art dramatique, figure dans les choeurs d'un opéra d'Honegger, invente une star caricaturale, guette dans les autobus les " cadillac " de producteurs. Car le monde entier, pour lui, est un studio : il joue ses scènes d'amour avec les tables et danse avec les portes. Les seuls soleils qui le réchauffent sont les spots et les projecteurs, en dépit de toutes les désillusions de l'enfance.
Voici une autobiographie singulière : à la recherche de son identité, le narrateur effeuille ses fantasmes comme on arrache des masques. Amoureux intrépide du monde du spectacle, il risque de se perdre dans les pages des magazines du cinéma, où d'illustres célébrités aux noms bizarres l'entraînent vers les rivages du Pacifique. Plus tard, tout aussi téméraire, il monte enfin sur les planches d'un très modeste cours d'art dramatique, figure dans les choeurs d'un opéra d'Honegger, invente une star caricaturale, guette dans les autobus les " cadillac " de producteurs. Car le monde entier, pour lui, est un studio : il joue ses scènes d'amour avec les tables et danse avec les portes. Les seuls soleils qui le réchauffent sont les spots et les projecteurs, en dépit de toutes les désillusions de l'enfance.
Toutes les blondes sont fatales, O.K. Mais quand la terrible Carlotta achète un ticket aller et retour pour Tijuana, Me-Too et son ami Eldred ne peuvent évidemment pas deviner qu'ils seront du voyage. Un "charter" pas ordinaire où la joie de vivre, c'est d'abord le plaisir de tuer. En cours de route, on visitera Castro, le quartier homosexuel de San Francisco, on se penchera avec intérêt sur le chapitre le plus noir de la démocratie américaine, le maccarthysme à Hollywood, et on fera connaissance des petites protégées de Mrs. Kirkpatrick, la fameuse fiancée de Johnny Walker. Attachez vos ceintures et éteignez vos cigarettes, nous atterrissons en enfer...
Et si le prince charmant au lieu de métamorphoser Cendrillon en princesse l'avait accompagnée dans son univers de souillon ? AN., ville de province où l'on cherche à imiter les mondanités de Paris, un jeune homme bien sous tout rapport vit une passion sans amour avec une bonne à tout faire. Une vraie passion, avec chemin de croix dans les bas-fonds, violences et tortures diverses. C'est l'enfer et compagnie, les déserts du désir, l'absence du plaisir, les tentations exquises de l'horreur. A la fin du cauchemar, le jeune homme aura-t-il découvert son identité derrière ses masques et ses travestissements ? Et qui, en fin de compte, sortira vainqueur de cette aventure où les bourreaux se déguisent en victimes pour mieux assouvir leur cruauté ?
Le Highlands Queen n'est pas le nom d'un régiment écossais mais d'une marque de whisky, dont B., le narrateur, use et abuse, en compagnie d'une inconnue, l'élégante M§me§§ Foy, ex-hôtesse de l'air, qu'il rencontre presque chaque soir dans un bar. A vrai dire, ni l'un ni l'autre n'aiment cet alcool au goût de punaise écrasée ; "simplement, ils lui sont attachés", et sombrent ensemble, sous le regard ironique, mais indulgent, d'un barman complice. L'éthylisme incitant aux confidences, on apprendra bientôt les effets catastrophiques de ces beuveries répétées sur la santé de Cécile, la femme de B., puis, après sa disparition, les singulières métamorphoses de cette épouse à transformation. De l'horrible Philomène Rateau, née du Breuil, à Norbert, le malfrat, en passant par une petite chatte tigrée et un militaire entrevu dans le métro, Cécile connaîtra de successives réincarnations. Depuis Sartre, on savait que "l'Enfer, c'est les autres" ; il suffit de consommer du Highlands Queen pour le voir se multiplier. Sous les apparences d'une fable, cette quête d'identité conduit bien au-delà de l'insolite, dans ce monde sarcastique et feutré, dont Jean-François Josselin s'est fait, de livre en livre, un univers tout à lui.