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Ironie de l’histoire, les nazis estimeront que la politique américaine va trop loin, notamment avec la loi « une seule goutte suffit » (ou « One-Drop Rule ») qui leur permet de classer les Africains-américains en citoyens de seconde classe. Les lois raciales nazies ont-elles été inspirées par ce « modèle américain » ?
L’auteur, James Whitman, répond par l’affirmative, ayant mené une enquête détaillée sur l’impact américain lors de la mise en place des principales lois de Nuremberg, pièces maîtresses de la ségrégation antijuive du régime nazi. S’opposant à l’idée généralement défendue par les historiens que la politique de répression américaine n’aurait aucun lien significatif avec les lois raciales allemandes, l’auteur démontre dans cet essai que les nazis ont, au contraire, montré un grand intérêt, réel et soutenu, que ce modèle leur a servi de base dans l’élaboration de leur propre système de ségrégation.
Cet essai nous fait comprendre, au-delà de l’histoire du Troisième Reich, l’influence de l’Amérique sur les pratiques racistes dans le monde.
« Le livre de James Whitman est une belle leçon d’histoire », Johann Chapoutot, Professeur d’histoire contemporaine à la Sorbonne
« Dans sa nouvelle histoire saisissante, Whitman retrace l’influence substantielle des lois raciales américaines sur le Troisième Reich », Jeff Guo, Washington Post
Nous retrouvons à nouveau ici des aspects étonnant d’un conflit, qui à chaque fois, sous sa plume prend un aspect nouveau :
• La mort du maréchal Toukhatchevski et les purges dans l’armée Rouge
• L’Orchestre noir, le réseau allemand qui espionnait Hitler
• Le duel dans le désert espionnage et opération spéciale au Moyen-Orient
• Les commandos : La naissance des forces spéciales
• Les Sacrifiés de Dieppe : 2000 hommes meurent pour rien !
• Cryptonyme Cycero, une des plus mystérieuses affaires d’espionnage de la Seconde Guerre
• Le secret d’Overlord, les opérations secrètes derrière le débarquement du 6 juin 44
• L’enfer et le ciel, les superforteresses entrent en jeux
• L’affaire Joukov, le plus grand général soviétique entre Hitler et Staline.
Les faces cachées ou mal connues de la Seconde Guerre mondiale.
EXTRAIT :
Le jour pointait. Le commandant du front Ouest, Mikhail Toukhatchevski, sortit de la chambre de la maisonnette en bois ou était installé depuis deux jours son poste de commandement. Il n’avait pas dormi de la nuit. Évidemment, la journée qui commençait ne pouvait pas être décisive. La bataille serait sans doute longue, mais la fatigue et l’excitation ressentie à l’approche de l’offensive avaient chasse le sommeil. Il traversa un vestibule étroit ou un soldat était pelotonné sur une commode. Il le poussa du coude :
– Ne dors pas, ou ils t’égorgeront comme un goret.
L’homme sauta en bas de la commode et se mit aussitôt à fourrer sa vareuse sous la ceinture de son pantalon, cherchant à tâtons fébrilement de sa main libre son fusil tombe par terre.
– Oui, camarade commandant en chef. Fatigue.... j’ai seulement appuyé ma tète un moment contre le mur... murmura-t-il.
– Fais chauffer le samovar. Il est tout froid.
Il y a déjà eu des études, jamais de livre de témoignage. La division SS Wallonie était composée de volontaires wallons. Elle est issue de la Légion Wallonie, formée en août 1941 sous les auspices conjugués de Fernand Rouleau, bras droit de Léon Degrelle, de l’occupant et du mouvement rexiste de Léon Degrelle. Nous n’avons pas voulu ici faire une histoire de la Légion Wallonie mais nous intéresser à des témoignages bruts, à des lettres, à des carnets de guerre qui nous permettent, au-delà de l’histoire officielle, de comprendre ce qui a fait que ces jeunes soient partis mourir dans les steppes sibériennes pour un motif dévoyé. Ces écrits personnels sont éclairant. 60 ans plus tard rien ne permet encore d’excuser cette hécatombe.
Un ouvrage richement documenté pour comprendre l'engagement de ces Wallons.
EXTRAIT :
Livres, articles de presse, vidéos, émissions télévisées ; tout semblait avoir été archivé concernant la « Légion Wallonie », cette troupe de volontaires belges franco¬phones s’enrôlant aux côtés des armées du IIIe Reich national-socialiste durant la Seconde Guerre mondiale. Nombreux sont les historiens et journalistes qui consa¬crèrent leur talent à établir des ouvrages devenus réfé¬rences en la matière. Si la personnalité de son chef politique, Léon Degrelle, joua pour beaucoup à en réaliser la publicité, jamais, pourtant, un historien n’offrit la parole à ceux qui rejoignirent le chef de Rex et formèrent cette légion, c’est-à-dire aux volontaires eux-mêmes, à ces « mon¬sieur tout le monde » qui, un jour d’été 1941, déci-dèrent d’abandonner foyer et famille pour combattre dans les steppes de la Russie communiste bolchevik comme l’on disait à cette époque. Quoi de mieux, dès lors, que de laisser s’exprimer, les acteurs principaux, eux-mêmes témoins de ces heures tragiques de notre Histoire. Tâche difficile, car si en tant qu’historien, il nous faut impérativement rester objectif et impartial, le sujet lui reste sensible, délicat ou carrément tabou, et les propos, eux, peuvent encore choquer, même après le grand nombre d’années qui nous séparent de cette guerre...
33e président des États-Unis, Harry S. Truman accède à l’investiture suprême dans une période critique de l’histoire. La Seconde Guerre mondiale se poursuit dans le Pacifique et menace de se prolonger indéfiniment, alors que les combats ont cessé en Europe. L’heure des décisions difficiles a sonné ! Par la suite, ce sont les enjeux colossaux des années d’après-guerre, bientôt marquées par la guerre froide, qui demanderont détermination et courage de la part du président.
Ce livre vous permettra d’en savoir plus sur :
• La vie du président
• Le contexte politique et social de l’époque
• Les temps forts de son action politique
• Les répercussions de ses mandats
Le mot de l’éditeur :
« Dans ce numéro de la collection « 50MINUTES | Grands Présidents », Xavier De Weirt nous plonge au cœur de la vie d’Harry S. Truman. Cet homme humble et discret devient président des États-Unis dans une période des plus mouvementée de l’histoire du XXe siècle. Conscient de l’importance de sa mission, il n’hésite pas à prendre des mesures capitales pour mettre un terme à la Seconde Guerre mondiale, envoyant ainsi une bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki. Si cet épisode est considéré comme l’un des plus grands crimes de l’époque, Harry S. Truman reste toutefois l’un des présidents les plus importants du XXe siècle. »
Stéphanie Dagrain
À PROPOS DE LA SÉRIE 50MINUTES | Grands Présidents
La série « Grands Présidents » de la collection « 50MINUTES » présente plus de cinquante hommes politiques qui ont marqué l’histoire. Chaque livre a été pensé pour les lecteurs curieux qui veulent faire le tour d’un sujet précis, tout en allant à l’essentiel, et ce en moins d’une heure. Nos auteurs combinent les faits historiques, les analyses et les nouvelles perspectives pour rendre accessibles des siècles d’histoire.
Fondée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Organisation des Nations unies se donne d’emblée des objectifs pour le moins ambitieux. Elle cherche en effet à maintenir la paix et la sécurité à l’échelle mondiale, à développer et à entretenir des relations amicales entre les différentes nations, ainsi qu’à rétablir dans la mesure du possible une coopération internationale.
Or, nombreux sont ceux qui pointent du doigt l’incapacité de l’ONU à affronter efficacement les enjeux du monde d’aujourd’hui, s’appuyant notamment sur son échec à empêcher le génocide des Tutsis au Rwanda ou à coordonner les secours lors du séisme d’Haïti, en 2010. L’organisation a-t-elle, dès lors, encore sa place au XXIe siècle ?
Ce livre vous permettra d’en savoir plus sur :
• Le contexte de l’époque
• L’acteur principal à l’origine de l’ONU
• La création de l’ONU
• Les apports de l’organisme
Le mot de l’éditeur :
« Dans ce numéro de la collection « 50MINUTES | Grands Événements », Camille David nous plonge au cœur de la création de l’organisation des Nations unies. Alors qu’elle connaît aujourd’hui de vives critiques, l’auteure nous fait découvrir les événements qui sont à l’origine de sa création, mais aussi ses nombreux domaines d’activité, et nous invite à réfléchir à ce que serait un monde sans l’ONU. »
Stéphanie Dagrain
À PROPOS DE LA SÉRIE 50MINUTES | Grands Événements
La série « Grands Événements » de la collection « 50MINUTES » aborde plus de cinquante faits qui ont bouleversé notre histoire. Chaque livre a été pensé pour les lecteurs curieux qui veulent tout savoir sur un sujet précis, tout en allant à l’essentiel, et ce en moins d’une heure. Nos auteurs combinent les faits, les analyses et les nouvelles perspectives pour rendre accessibles des siècles d’histoire.
Aussi célèbre que George Washington et Abraham Lincoln, Franklin Roosevelt a présidé les États-Unis durant une dizaine d’années. Arrivé au faîte du pouvoir alors que les effets de la Grande Dépression se font de plus en plus sentir, il met au point toute une série de mesures afin de faire sortir son pays de la crise. C’est ainsi qu’il imagine avec son équipe le New Deal, une politique interventionniste qui relancera l’économie états-unienne. Mais l’histoire retiendra surtout sa décision de faire entrer les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale après l’attaque de Pearl Harbor...
Ce livre vous permettra d’en savoir plus sur :
• la vie de Franklin Roosevelt ;
• le contexte de l’époque ;
• les temps forts de la vie de Roosevelt ;
• les répercussions de ses mandats.
Le mot de l’éditeur :
« Dans ce numéro de la collection 50MINUTES Grands Présidents, Thomas Melchers nous plonge dans l’histoire des États-Unis au XXe siècle. Car raconter la vie de Franklin Roosevelt revient à lever le voile sur une période chargée d’événements. Il nous fait ainsi découvrir les Roaring Twenties et le krach boursier de 1929, mais aussi la montée des régimes totalitaires qui mèneront à l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que les prémices de la construction de l’ONU. » Stéphanie Dagrain
À PROPOS DE LA SÉRIE 50MINUTES | Grands Présidents
La série « Grands Présidents » de la collection « 50MINUTES » présente plus de cinquante hommes politiques qui ont marqué l’histoire. Chaque livre a été pensé pour les lecteurs curieux qui veulent faire le tour d’un sujet précis, tout en allant à l’essentiel, et ce en moins d’une heure. Nos auteurs combinent les faits historiques, les analyses et les nouvelles perspectives pour rendre accessibles des siècles d’histoire.
La guerre civile à peine déclarée en Espagne, l’auteur se fait porter volontaire aux côtés des Républicains. Il se retrouve sur le front de l’Aragon comme servant de fusil-mitrailleur et passe deux mois sur une hauteur à proximité de Huesca, où il est témoin de la mort de nombreux compagnons d’armes. Un certain jour, il voit apparaître sur ses positions Vladimir Konstantinovitch Glinoyedski, ancien colonel d’artillerie de l’armée tsariste, lequel, en sa qualité de conseiller d’artillerie à l’état-major du front de l’Aragon, transfère l’auteur et son camarade Balkovenko dans une batterie de la 27e Division. Par la suite, Glinoyedski insiste pour que l’auteur soit nommé interprète auprès des conseillers militaires soviétiques. L’auteur se prend d’un profond respect mêlé d’une immense sympathie pour cet homme d’une grande noblesse de cœur et d’un courage hors pair, accueillant avec beaucoup de peine la nouvelle de sa mort tragique le 27 décembre 1936. À la mi-mars 1938, après la ruine du front de l’Aragon, l’auteur bat en retraite avec les unités de la 31e Division et passe la frontière française du côté de Bagnères-de-Luchon, d’où il ne tarde pas à regagner Paris. Il n’y passe que trois jours, puis revient en Espagne sur le front de Catalogne. En août 1938, promu capitaine, il est envoyé dans la 13e Brigade internationale. À peine arrivé, il est blessé par un éclat de bombe aérienne. Après l’hôpital, il franchit de nouveau la frontière française au début de février 1939, près de Perthus, avec les brigadistes rappelés du Front. Le récit est illustré de 191 photographies dont 71 d’archive pour nombre d’entre elles inédites à ce jour.
Une édition spéciale enrichie avec :
- Une préface
- 13 illustrations inédites réalisées par O. Colavidas
- Un article sur L'art militaire chinois par G. de Contenson
L'Art de la Guerre est considéré comme le plus ancien traité de stratégie dont les préceptes sont applicables de nos jours à de nombreux domaines.
Au-delà de la dimension militaire, c'est aussi un traité philosophique qui révèle par certains aspects la finesse d'une culture qui nous fascine et nous interroge.
Fondée sur des analyses rigoureuses et sans complaisance, émaillée d'anecdotes, cette biographie historique entend retracer et faire comprendre l'itinéraire d'un personnage hors normes, aussi inclassable que talentueux, capable de démesure et d'aveuglement aussi bien que d'intuitions fulgurantes, romantique et réaliste, combinant sans effort l'imaginaire et la realpolitik, un chef de guerre implacable, que sa carrière a conduit des feux encore brillants de l'ère victorienne aux jours sombres de Hitler et aux affres de la guerre froide, en passant par les hauts et les bas de la Première Guerre mondiale et par une pénible traversée du désert dans les années 30.
De là un ouvrage passionnant écrit par un historien qui est à la fois un spécialiste de l'histoire de l'Angleterre et de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.
François Bédarida, qui a fondé et dirigé l'Institut d'histoire du temps présent, est directeur de recherche au CNRS et secrétaire général du Comité international des sciences historiques.
Mais que sait-on vraiment de « l’histoire de l’histoire de France », de cette réinvention en continu du « roman national », des évolutions dans la perception de ce qui rassemble et divise les Français ? Comment est-on passé du récit des hauts faits des princes à l’exaltation du peuple, de la révérence envers le sacré (Dieu, le Roi, la République, la Patrie...), à l’irrévérence de ceux qui ne veulent plus s’en laisser conter, de l’exaltation des épisodes glorieux à la levée des tabous sur les « pages noires » du passé national ?
C'est l'ambition de ce petit ouvrage qui présentera une nouvelle approche de la mondialisation à travers différents sujets : les échanges, l'évolution de l'État, les organisations internationales, la finance, les firmes multinationales, la population, les inégalités, la culture, les techniques, l'écologie et le domaine militaire. Autant de thèmes classiques sur la question, qui seront abordés tour à tour, à la fois sous l'angle historique et celui de l'actualité.
Jacques Brasseul est professeur de sciences économiques à l'université du Sud (Toulon-Var). Il a publié de nombreux articles, et plusieurs livres aux éditions Armand Colin : une Histoire des faits économiques et sociaux en trois volumes, allant des origines à nos jours (parus en 1997, 1998 et 2003, les deux premiers réédités en 2001 et 2004), ainsi qu'un mémento (Petite histoire des faits économiques et sociaux, 2001, 2003), et deux ouvrages sur l'économie des pays en voie de développement : Introduction à l'économie du développement (1989, 1993) et Les NPI et l'industrialisation du tiers-monde (1993).
Débats. Commerce. Gouvernance. Finance. Firmes. Population. Culture et techniques. Écologie. Guerre. Conclusion. La mondialisation en perspective historique, un bilan. Pour ou contre la mondialisation. Un autre monde est possible.
Le deuxième volume de La Méditerranée est consacré aux économies et aux sociétés. Tout au long du XVIe siècle, la Méditerranée, bien qu’envahie par les bateaux du Nord, reste la puissance économique prééminente : l’or et l’argent que déversent en Espagne les mines d’Amérique aboutissent dans les mains de banquiers italiens, maîtres du crédit à travers toute l’Europe. Cependant, la Méditerranée partage les difficultés de sociétés en crise dans une montée à la fois d’inflation, de banditisme, de guerres civiles et religieuses – un destin commun aux deux civilisations qui la divisent : Islam et Chrétienté.
Ce troisième volume est celui de l’histoire vive des événements durant le demi-siècle que domine le règne de Philippe II. En Méditerranée le conflit est permanent entre les deux grands champions de l’Islam et de la Chrétienté, l’Espagnol et le Turc. La paix avec la France, en 1559, marque le début d’un âpre duel, jusqu’au triomphe de la flotte chrétienne à Lépante, en 1571. Paradoxalement, celui-ci inaugure une longue période de paix. C’est que les flottes des deux adversaires, chacun aux prises avec ses propres drames, désertent la Méditerranée pour le grand bonheur des corsaires turcs et chrétiens, dont la petite guerre va remplacer la grande.
Examinant pour la première fois les problèmes spécifiques posés à l'adaptateur par la forme épistolaire, ce livre, qui propose aussi bien une historique et un état présent de la relation entre les deux genres que de nouveaux aperçus sur cette relation, ne manquera pas d'intéresser, par ses analyses comparées des différentes oeuvres et la documentation qu'elle propose dans ses appendices, les spécialistes de littérature comme de cinéma. Elle offre aussi un précieux outil aux enseignants souhaitant apporter, par le biais de l'adaptation, une nouvelle perspective à leur enseignement de la littérature en général et du roman de Laclos en particulier.
On s’attachera d’abord à montrer la logique de l’ordre seigneurial qui marque si profondément la culture politique et les rapports sociaux dans le cadre féodal. Une deuxième partie examine l’État royal dont elle décrit un par un les principaux rouages : gouvernement, administration, devoirs de justice, moyens financiers et outils militaires. Puis sont étudiées les villes, qui affirment leurs libertés et aspirent à se gouverner elles-mêmes, donnent naissance à leurs propres structures politiques, commune ou consulat. La dernière partie, enfin, est consacrée à l’Église, qui soumet peu à peu le monde des clercs et celui des fidèles à des cadres de plus en plus ordonnés.
A la guerre civile vint s'ajouter l'éclatement politique: en maintes régions, on vit surgir de véritables villes libres (Marseille, Lyon, Amiens, Morlaix, Saint-Malo et bien d'autres) pendant que Paris _ la " Jérusalem céleste " _, vivant dans l'attente messianique du royaume de Dieu, rejetait violemment l'autorité royale. Cette révolution eut ses factions, ses " journées ", son Thermidor. Il fallut tout le sens politique et l'énergie d'Henri IV pour en venir progressivement à bout et rétablir une vraie paix grâce à l'édit de Nantes en 1598.
Jean-Marie Constant, professeur d'histoire moderne et doyen de la faculté des lettres et sciences humaines de l'université du Maine, spécialiste de la noblesse, a publié Les Guise (1984), La Vie quotidienne de la noblesse française aux XVIe et XVIIe siècles (1985, rééd. 1994), Les Conjurateurs (1987) et La Société française aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles (1994).
Cantonais, Sun Yat-sen appartient à la Chine côtière et cosmopolite. Il s'appuie sur les communautés émigrées outremer pour prendre la tête d'un parti républicain et nationaliste qui prépare la chute de l'empire. Après la révolution de 1911, il est l'éphémère président d'une république qui ne tarde pas à sombrer dans la dictature et le chaos. Replié à Canton, Sun Yat-sen se tourne alors vers la Russie soviétique dont il suit l'exemple pour réorganiser son parti, le Guomindang, et reformuler sa doctrine, le Triple Démisme. De nos jours, Taiwan et Pékin se disputent son héritage.
Le culte qui entoure la mémoire de Sun Yat-sen ne saurait faire oublier les faiblesses du théoricien et les défaillances du dirigeant. Aux yeux des Occidentaux, le leader charismatique demeure un personnage énigmatique. La clé de l'énigme ne se trouverait-elle pas dans ce rôle de " passeur " culturel que Sun Yat-sen a assumé, avec toutes ses contraintes, et qu'il a su faire apparaître comme un destin historique?
Ancienne élève de l'Ecole normale supérieure, agrégée et docteur d'Etat, Marie-Claire Bergère est professeur des universités à l'Institut national des langues et civilisations orientales et directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales.
De la Renaissance aux Lumières, on assiste en Europe à une transformation remarquable des pratiques savantes qui se traduit par l’émergence de nouveaux savoirs, dont savants et philosophes, à la fin du XVIIIe siècle, se plairont à dresser l’inventaire, afin d’attester la réalité d’un progrès que nul ne remet alors en question.
À ce processus ont contribué tous ceux que l’on tient pour les « pères » de la science moderne : Copernic, Paracelse, Kepler, Galilée, Descartes, Newton, mais aussi Bacon, Pascal, Maupertuis ou Lavoisier.
Mais plus qu’à ces « grands hommes » qui focalisent sur eux l’attention des historiens, c’est à l’analyse de cette « révolution » que veut se consacrer cet ouvrage en la resituant au sein d’une configuration globale, aux multiples composantes contextuelles, philosophiques, religieuses, sociales et politiques.
Ce livre, « monstrueux et discordant », pour reprendre les mots par lesquels Michelet désignait sa propre Histoire du XIXe siècle, veut faire entendre les voix d’un passé pluriel. Car le monde est avant tout l’objet d’expériences contrastées pour ceux qui y vivent, et auxquelles cette somme convie le lecteur.
Elle le guide à travers les circulations de cette ère nouvelle, des migrations à l’expansion coloniale, conséquences des mutations rapides des transports, de l’industrie ou des sciences. Et à y regarder de près, on s’aperçoit que la mondialisation ne fut pas un processus univoque d’occidentalisation.
Elle le conduit au fil des « temps du monde » scandés par des événements qui résonnèrent à l’échelle globale, de l’indépendance d’Haïti (1804) à la révolution chinoise (1911), de l’épidémie de choléra (1817) à la révolte des cipayes (1857).
Elle l’entraîne au cœur d’un « magasin du monde » qu’approvisionnent bibelots, cartes, tatouages, fez, ivoire, opium, dévoilant des processus historiques qui affectent le monde entier, tout en installant le lointain dans l’intime et le quotidien.
Elle le transporte dans les « provinces du monde » indienne, sud-américaine, ottomane, européenne, etc. , ces laboratoires qui permettent de décentrer notre regard, et révèlent tout autant la grande diversité de la planète que l’existence de « modernités » alternatives.
Attestant à la fois les dynamiques d’intégration mondiale et une exacerbation des identités, cette Histoire du monde au XIXe siècle, qui réunit les contributions de près de cent historiennes et historiens, nous laisse une certitude : celle d’être alors devenus, ensemble, et pour la première fois, contemporains.
Une époque charnière donc, où l'esprit de doute surgit partout. Le goût des récits de voyage élargit les horizons et ébranle les certitudes acquises; on discute de la Bible, de l'authenticité des textes sacrés, des mystères; les libres penseurs font la guerre à la tradition; on parle de religion naturelle, de mort naturelle, de droit naturel, on rêve d'une ère de bonheur terrestre fondée sur la raison et sur la science, les philosophes prônent la tolérance. C'est ce formidable bouillonnement d'idées et d'hommes que décrit Paul Hazard, retraçant ici en quelque sorte l'histoire des origines de l'Europe contemporaine.