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« Le principe moral que dire la vérité est un devoir, s'il était pris d'une manière absolue et isolée, rendrait toute société impossible. Nous en avons la preuve dans les conséquences directes qu'a tirées de ce premier principe un philosophe allemand, qui va jusqu'à prétendre qu'envers des assassins qui vous demanderaient si votre ami qu'ils poursuivent n'est pas réfugié dans votre maison, le mensonge serait un crime. »
En 1796, Benjamin Constant, ami de Mme de Staël entré en politique et lecteur attentif de Kant, s'en prend au caractère inconditionnel du devoir que pose le philosophe de Königsberg. ll se trouve que celui-ci prend connaissance de sa critique et lui répond l'année suivante par un opuscule, Sur un prétendu droit de mentir. Ainsi naît la célèbre controverse, dont les textes sont ici rassemblés.
En 1796, Benjamin Constant, ami de Mme de Staël entré en politique et lecteur attentif de Kant, s'en prend au caractère inconditionnel du devoir que pose le philosophe de Königsberg. ll se trouve que celui-ci prend connaissance de sa critique et lui répond l'année suivante par un opuscule, Sur un prétendu droit de mentir. Ainsi naît la célèbre controverse, dont les textes sont ici rassemblés.
Extrait : "Je venais de finir à vingt-deux ans mes études à l'université de Goettingue. — L'intention de mon père, ministre de l'électeur de ***, était que je parcourusse les pays les plus remarquables de l'Europe. Il voulait ensuite m'appeler auprès de lui, me faire entrer dans le département dont la direction lui était confiée, et me préparer à le remplacer un jour."
Grand classique du roman d'amour, voici l'histoire malheureuse de Adolphe et Ellénore : Il l'a aimé tout de suite et avec passion... Mais, le coeur des hommes est souvent «girouette»... Elle l'a aimé trop tard, et pour son malheur...
Édition enrichie (Introduction, notes, documents et bibliographie)
« ... L'amour crée, comme par enchantement, un passé dont il nous entoure. Il nous donne, pour ainsi dire, la conscience d'avoir vécu, durant des années, avec un être qui naguère nous était presque étranger. L'amour n'est qu'un point lumineux, et néanmoins il semble s'emparer du temps. Il y a peu de jours qu'il n'existait pas, bientôt il n'existera plus ; mais, tant qu'il existe, il répand sa clarté sur l'époque qui l'a précédé, comme sur celle qui doit le suivre. »
Introduction, notes et commentaires de Gilles Ernst.
« La liberté individuelle, je le répète, voilà la véritable liberté moderne. La liberté politique en est la garantie ; la liberté politique est par conséquent indispensable. Mais demander aux peuples de nos jours de sacrifier comme ceux d’autrefois la totalité de leur liberté individuelle à la liberté politique, c’est le plus sûr moyen de les détacher de l’une et quand on y serait parvenu, on ne tarderait pas à leur ravir l’autre. » En 1819, Benjamin Constant donne au cercle de l'Athénée une conférence mémorable, « De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes ». Pour les Anciens, en Grèce comme à Rome, la liberté consistait à participer à la vie de la cité, avec une forme « d’assujettissement complet de l’individu à l’autorité de l’ensemble ». Avec la Révolution et un certain nombre d’évolution (commerce, esclavage, etc.), la liberté est devenue, pour les Modernes, synonyme de liberté individuelle. Mais cela veut-il dire que la liberté politique est obsolète ? Au contraire, pour Constant, le danger encouru par les sociétés modernes est que l’individu soit trop absorbé par ses intérêts propres et renonce au partage du pouvoir publique. Il prône donc un système représentatif dans lequel les individus dépassent leurs intérêts particuliers en jugeant leurs mandataires... Et appelle à la responsabilité de chacun et à la participation du plus grand nombre... Un classique d’une perpétuelle actualité politique et philosophique. Édition établie par Louis Lourme.