La sœur aînée de la narratrice meurt, et leur passé commun remonte à la surface. Marianne, la disparue, n’a jamais accepté la naissance de ses deux sœurs, surtout celle de la narratrice, la plus jeune, l’entraînant dans un monde de cauchemar, où des monstres s’emparent des êtres et les dressent contre leurs proches. Comment un enfant comprendrait-il autrement la méchanceté, la rage, la folie ? Car Marianne était non seulement anorexique, mais rongée par un mal mystérieux, qui la mettait en permanence à côté de la vie, lui rendait les autres et toute chose insupportables. En grandissant, la narratrice apprendra à la comprendre mieux, à l’aimer malgré tout, mais seule l’écriture lui permettra d’aller jusqu’au bout de cette réconciliation, dont ce texte âpre et brûlant est le dernier acte, le plus difficile à accomplir, et le plus urgent. Géraldine Barbe est l’auteur, aux Éditions Léo Scheer, de Rater mieux (2008) et Aimer Roger (2010).