Le soldat chrétien a-t-il toujours été le chevalier sans peur et sans reproche qui protège la veuve et l’orphelin,
comme Ivanhoé, ou qui défend sa patrie, comme Bayard et du Guesclin ? Non, nous dit Philippe Henne.
Des guerres dans l’Ancien Testament aux soldats chrétiens qui servirent l’empereur Constantin Ier, en passant
par la façon dont se battaient les premiers martyrs et les scrupules des évêques à défendre militairement l’empire romain, l’historien démontre que l’Église et la Violence n’avaient, à l’origine, rien à se dire. Et ce, même quand il s’agissait de défendre leur foi. Loin des images d’Épinal où des milliers de soldats partaient, hache à la main, reprendre le tombeau de Jésus, loin du culte de la guerre sainte, voici un ouvrage qui rappelle
le fondement de la chrétienté : le refus de la brutalité et la paix comme priorité.
Dominicain, professeur à l’Université catholique de Lille, Philippe Henne est l’auteur de plusieurs ouvrages aux éditions du Cerf, comme Les Invasions barbares et Le Vertige divin. Il s’est imposé comme l’un des meilleurs passeurs des Pères de l’Église dans la culture contemporaine.