À l’opposé de la vulgate d’un complot des monarchies européennes et solidaires œuvrant pour le trône du Roi de France, dans ce court et vivifiant essai, Bainville, fin lecteur des travaux d’Albert Sorel sur l’Europe et la Révolution française, tord le cou à un mythe d’essence napoléonienne, concernant la première Restauration de la monarchie (1814). Loin de voler au secours des Bourbons, les monarques étrangers, divisés entre eux, ne faisaient en fin de compte l’unité que sur un point : neutraliser la France révolutionnaire et impériale, fraichement déconfite à Waterloo.