La crise économique et financière a profondément ébranlé l’Europe et creusé le déficit d’investissement dont souffrait déjà le continent par rapport à ses principaux partenaires commerciaux. Le constat, préoccupant, d’un sous-investissement durable en Europe, a suscité une vive réaction de la part de la Commission européenne qui a lancé,
fin 2014, un ambitieux plan d’investissement.
Supposé restaurer la confiance des investisseurs et permettre, grâce à un effet de levier de 1 :15, le financement de projets d’envergure et d’avenir, nécessaires en Europe, le Plan Juncker repose sur un triptyque associant la création de nouveaux outils et instruments à la réforme, plus globale, de l’environnement économique européen.
Après près d’un an de mise en oeuvre du Plan, un premier bilan encourageant, quoiqu’inégal, peut être dressé et la plupart des doutes initiaux nuancés, sinon levés. Le succès du Plan dépendra toutefois de la capacité des différents acteurs à en exploiter toutes les potentialités et à mieux communiquer sur les réussites comme sur les insuffisances du dispositif.
L’importance du déficit d’investissement annuel estimé en Europe nécessite de réfléchir, dès à présent, sur l’après Plan Juncker. La question de la pérennisation du Plan semble devoir être posée, avec pragmatisme et ambition car l’Europe ne pourra, à terme, faire l’économie de réformes structurelles pour renforcer sa résilience aux crises.