L'espionne de Tanger (VF)

En 1936, Sira Quiroga travaille comme couturière dans un atelier à Madrid. Elle est fiancée à un jeune homme à l'avenir prometteur. Poussée par sa mère et son fiancé, elle décide de passer les concours administratifs. Alors que le jeune couple décide d'acheter une machine à écrire, elle rencontre Ramiro Arribas, le jeune et beau gérant d’une boutique. Elle tombe éperdument amoureuse de lui, au point de remettre son destin entre ses mains. Il la convainc de partir au Maroc, ouvrir une succursale d'une importante école...

Ramiro et Sira arrivent à Tanger. Grâce à l'argent et aux bijoux que le père de Sira lui a donnés, ils y vivent luxueusement. Mais Sira, contrairement à Ramiro, n'arrive pas à se faire à ce mode de vie et des tensions naissent dans le couple. Au moment où Sira voudra annoncer à Ramiro qu’elle est enceinte, il sera déjà parti, la laissant criblée de dettes. Seule, sans argent, elle décide de partir pour Tétouan...

Sira reprend force et courage dans la pension de Candelaria. Elle va y côtoyer les autres pensionnaires, qui se partagent en deux clans farouchement opposés, à l'image de la guerre civile en Espagne. Candelaria découvre le don de Sira pour la couture et lui propose de négocier son talent, pour gagner de l'argent. À ce moment-là, les deux femmes découvrent un sac d'armes caché dans la pension et décident de les revendre clandestinement. Sira, déguisée en arabe, est chargée de procéder à l'échange. L'aventure sera périlleuse car les soldats surveillent toute la ville.

Sira ouvre son atelier de haute couture avec l'aide financière de Candelaria, mais les clientes tardent à venir. Alors qu'elle vérifie si sa sonnette n'est pas cassée, elle fait la connaissance de son voisin de palier, Félix, et de sa mère, une vieille femme acariâtre. Félix se rend compte que Sira n'est pas très érudite, il lui propose donc de l'aider en faisant des dessins de ses modèles et en lui donnant des leçons de culture générale. Un jour, enfin, une cliente sonne à la porte et lui commande quatre vêtements. Alors que le commissaire Vazquez décide de laisser tranquille Sira, il tombe sur le bracelet que lui avait donné son père parmi un lot de bijoux volés et en déduit donc que Ramiro n'est peut-être pas parti en Argentine. Quand il en fait part à Sira, elle en est décontenancée.

Sira apprend qu'un homme nommé Patricio Rubio susceptible de l'aider à faire sortir sa mère de Madrid, est invité, tout comme Rosalinda, à une réception organisée par le Consul d'Allemagne. Elle confectionne une robe magnifique de toute urgence à Rosalinda et en profite pour lui demander de parler à cet homme. Mais les services de monsieur Rubio sont chers et Sira est obligée de demander un rééchelonnement de sa dette auprès de l'hôtel. Devant le refus du gérant, Rosalinda la conduit à la Bank of London dirigée par Leo Martin. Grâce à lui, Rosalinda entre en contact avec un certain Marcus Logan, journaliste britannique, qui accepte de lui rendre ce service en échange d'une entrevue avec Juan Luis Beigbeder...

Sira fait la connaissance de Marcus Logan, un journaliste britannique, par le biais de Rosalinda. Il accepte d'aider à faire venir la mère de Sira à Tétouan en échange d'une entrevue avec Beigbeder, le Haut-Commissaire du Maroc et amant de Rosalinda. Vazquez lui ayant fait comprendre qu'il fallait qu'elle se méfie de lui, Sira fait suivre Marcus partout par Jamila. De son côté aussi, Vazquez suit Marcus et assiste à un rendez-vous entre Marcus et un inconnu. Serrano y Suñer, le beau-frère de Franco est attendu pour une réception où tout le gratin de la ville va être présent. Marcus demande à Sira d'y aller avec lui.

Sira et Marcus sont visiblement attirés l'un par l'autre. Ils sortent et s'amusent avec Rosalinda et Félix, avant que Peter, le mari de Rosalinda, ne revienne de Calcutta. Quand il arrive, les pires craintes de Rosalinda sont justifiées : il boit et il est violent. Marcus découvre que celui-ci a des dettes de jeu envers un allemand haut placé. C'est lui qui fait pression pour que Peter éloigne Rosalinda de Beigbeder. Il est aussi le mari d'une cliente de Sira. Cela leur donne l'idée d'un plan pour récupérer les reconnaissances de dettes qui lient Peter à son maître chanteur... Grâce à Marcus, la mère de Sira arrive à sortir d'Espagne. La mère et la fille se retrouvent avec émotion. Mais Dolorès, marquée par la guerre, est dans une profonde apathie.

Tandis que Marcus s'introduit chez les Braun pour y dérober le passeport et les billets à ordre de Peter, Sira, aidée par Dolores, tente désespérément de retenir Madame Braun. Mais un témoin aperçoit Marcus et un avis de recherche est lancé. Le jeune homme doit quitter Tétouan précipitamment. De son côté, Rosalinda, munie des papiers volés par Marcus, peut recouvrer sa liberté et rester à Tétouan. Mais pas pour longtemps : la victoire de Franco sur l'armée rouge entraîne un renouvellement du gouvernement, et Beigbeder rentre à Madrid pour y être nommé Ministre des affaires extérieurs. Il va œuvrer pour empêcher l'Espagne de s'impliquer dans la nouvelle guerre qui menace l'Europe. Aidé par Rosalinda, il décide de monter un réseau d'espionnage en cheville avec les services secrets britanniques, et propose à Sira de devenir agent de renseignement, sous couvert de coudre, à Madrid, des robes pour les épouses des nazis... Sira acceptera-t-elle de quitter sa mère et Tétouan ?

Sira répond à la proposition d'Alan Hillgarth, chef des services secrets britanniques en Espagne. Elle accepte la mission qu'il lui donne. De retour en Espagne, pour connaître l'agenda social des Allemands elle devra monter un atelier de couture et faire en sorte que les épouses et les maîtresses des dignitaires allemands recourent à ses talents de couturière. Ne parlant pas Allemand, Sira sera aidée par deux jeunes filles : Dora et Martina. Quand elle arrive à Madrid, les explications sont très précises. Sira devient la couturière Arish Agoriuq. Elle fait tout pour que les allemandes fréquentent son atelier et y parvient. Jusqu'au jour où un homme la suit...

La veille de sa destitution, Beigbeder vient se confier à Sira. Il veut qu'elle fasse parvenir des lettres à Rosalinda qui s'est enfuie au Portugal par la valise diplomatique; Sira lui promet de le faire. Elle les remet à Hillgarth dans ce but. Le lendemain, alors qu'elle se rend au musée, Sira se sent suivie et quand elle rentre chez elle, Ignacio, l'attend dans le noir. Il travaille pour la direction générale de la Sûreté au ministère de l'intérieur. Il lui demande pourquoi elle a changé d'identité et de nationalité et lui fait comprendre qu'il ne la laissera pas tranquille. Sira retrouve Doña Manuela et lui propose de travailler avec elle à l'atelier, ce qu'elle accepte.

Paquita est toujours cachée chez Manuela, et Sira remue ciel et terre pour lui obtenir de nouveaux papiers, et la libérer de son passé communiste, ce qui lui permettrait de retrouver son fils. Mais la jeune couturière se voit prise dans un terrible dilemme : consacrer son énergie à sauver son amie ou accomplir la mission qui lui a été confiée par les services secrets britanniques...

Sira se voit confier une nouvelle mission : se faire inviter au dîner organisé par l'épouse particulièrement antipathique d'un nazi. Pour y parvenir, la jeune fille a recourt à toutes sortes de ruses, mais tout semble s'effondrer lorsque qu'elle accepte de revoir son père, un sympathisant britannique notoire...

Hillgarth interdit à Sira de revoir Manuel Da Silva tant qu'elle ne sera pas apte à la mission. Mais elle décide tout de même de le retrouver. Da Silva l'invite à venir à Lisbonne. Elle pourra ainsi se faire une idée plus précise des tissus qu'il importe. Mis devant le fait accompli, Hillgarth décide de préparer une nouvelle mission pour Sira. Quand elle sera auprès de Da Silva, à Lisbonne, elle devra tout faire pour qu'il lui fasse confiance et l'invite à une réunion avec les Allemands. A Lisbonne, Sira réalise que sa mission sera plus compliquée que prévue. Joao, le chauffeur de Da Silva semble la surveiller, et elle rencontre Marcus par hasard...

Sira est à Lisbonne. Elle est en contact avec Manuel Da Silva, un fournisseur de tissu, qui lui met un chauffeur à disposition, Joao. Sira essaye d'en savoir plus sur les liens entre Da Silva et les nazis et pour ce faire, elle convainc Beatriz, une secrétaire de Da Silva de l'aider à réunir des informations. Beatriz fait semblant de retomber sous le charme de Da Silva pour mettre la main sur ces informations. Sira reste ambiguë face aux assauts de Da Silva pour rester dans ses petits papiers et se faire inviter au dîner qu'il organise avec les nazis. Marcus est aussi à Lisbonne. Il essaye d'entrer en contact avec Sira sans succès.

Au club « El Galgo » dirigé par Rosalinda à Lisbonne, Sira prévient Marcus que Da Silva veut le tuer mais il refuse de partir sans elle. Pour le convaincre, elle prétend qu'elle n'éprouve rien pour lui. Sa mission est ensuite de récupérer un microfilm compromettant chez Da Silva. Sira y parvient lors d’une soirée mais laisse échapper un indice de son passage : un pétale d’orchidée. Rosalinda pousse Marcus à quitter Lisbonne au plus vite mais au petit matin, elle retrouve sa voiture vide et tachée de sang...

Da Silva a découvert le double jeu de Sira, et donne l'ordre à ses hommes de main d'en finir avec la jeune fille. Mais Marcus n'a pas pu se résoudre à quitter Lisbonne. Averti par le chauffeur de Da Silva du danger qui guette Sira, il parvient à tirer la jeune fille des mains des tueurs, et tous deux se lancent dans une fuite précipitée vers la frontière...

Sira est de retour à Madrid. Elle donne à Alan Hillgarth tous les renseignements qu'elle a obtenus sur Da Silva et les Allemands. Mais alors que sa mission est un franc succès, Da Silva la retrouve, l'enlève et demande en échange de sa vie, l’ensemble de ses données. Hillgarth et ses agents décident de sauver Sira. Mais tout ne se passera pas comme prévu.