The Disaster Artist (VOST)

2018 • 103 Minuten
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7 Rezensionen
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Über diesen Film

Dans The Disaster Artist, James Franco transforme l’histoire vraie tragi-comique du cinéaste en devenir et célèbre outsider Tommy Wiseau – dont la contestabilité des méthodes n’avait d’égale que la sincérité de sa passion – en la célébration d’une quête presque impossible d’amitié, d’expression artistique et de rêves. Inspiré du best-seller révélateur de Greg Sestero sur la création de The Room, le nanar classique de Tommy (« le meilleur pire film jamais tourné »), The Disaster Artist est un rappel hilarant et nécessaire qu’il existe de nombreuses manières de devenir une légende – et qu’il n’y a aucune limite à ce qu’une personne peut faire quand elle n’a aucune idée de ce qu’elle fait.

Bewertungen und Rezensionen

4,3
7 Rezensionen
Ein Google-Nutzer
14. Dezember 2018
D’après une histoire vraie. La formule d’usage, particulièrement voyante, envahit l’écran entre le générique et la première scène. Et pour cause : elle résume une bonne part de l’intérêt du film. L’artiste désastreux existe bel et bien, sans quoi tout paraîtrait invraisemblable et outrancier. Il se nomme Tommy Wiseau, mais son âge, son lieu de naissance et l’origine de ses moyens financiers restent inconnus. Son allure gothique, cheveux noirs très longs, teint pâle, dégaine de hard-rocker, ne peut passer inaperçue. Surtout, il possède un étrange titre de gloire. Au début des années 2000, sans producteur ni réseau, il a financé lui-même, à Los Angeles, un long métrage au budget non négligeable (6 millions de dollars), The Room, dont il est à la fois le scénariste, le réalisateur et l’acteur principal. Il a aussi assuré les frais de sortie et de publicité de ce mélodrame, shakespearien à ses yeux, mais qui a fait se tordre de rire des salles entières par son amateurisme, au point de susciter un culte moqueur pendant des années, notamment à Hollywood. Il y a du Ed Wood, considéré comme le plus mauvais réalisateur de tous les temps, et immortalisé par Tim Burton en 1994, dans cette figure de créateur catastrophe, sauvé par l’ampleur même de son incompétence. James Franco, qui joue le personnage et signe le film, n’a pas à rougir de la comparaison avec Burton. Sa comédie est alerte, enlevée, gentiment fêlée, souvent drôle. Franco ridiculise son héros, mais il sait aussi lui donner un certain panache, une démesure kamikaze. Il s’appuie sur le récit autobiographique d’un jeune aspirant acteur tombé sous la coupe de Tommy Wiseau à la fin des années 1990, devenu son colocataire et son partenaire à l’écran dans The Room — Dave Franco, petit frère de James, tient le rôle. Le film tourne habilement autour d’une attirance amoureuse inexprimée et non réciproque entre l’aîné et le protégé, mais comme une piste parmi d’autres menant à la mise en chantier du grand œuvre. Le terme d’artiste (plutôt que cinéaste) invite aussi, implicitement, à envisager Tommy Wiseau comme l’auteur d’une performance : à la manière d’un Jeff Koons, il poserait des questions à tout le cinéma en produisant une œuvre non conforme, grotesque, et finalement populaire. Mais, si James Franco rate une marche, c’est peut-être celle-ci : jusqu’au coup de théâtre qui voit les spectateurs s’enthousiasmer pour la nullité de The Room, la ligne de partage reste strictement maintenue entre les canons esthétiques des professionnels et les errements du néophyte. Pour James Franco, The Disaster Artist n’est que l’histoire d’un succès accidentel, d’une victoire par l’absurde. Devant le parterre hollywoodien hilare face à The Room, il est néanmoins permis de penser que ces gens rient, aussi, de tous les tics de la fiction industrielle, dont l’œuvre de Tommy Wiseau offre un grimaçant condensé.
gros mèl (Isa)
9. Juli 2019
nôoooooooon!