John Adams

Boston, 1770. Suite au Massacre de Boston, un sanglant affrontement de rue entre colons américains et troupes d'occupation britanniques, John Adams prend position contre l'opinion publique en acceptant d'être l'avocat de la défense des soldats mis en cause. Conseillé dans son réquisitoire par sa femme bien-aimée Abigail, Adams remporte l'affaire mais surprend les Britanniques en refusant un emploi très bien rémunéré pour la Couronne. Alors que le sentiment indépendantiste grandit dans le Massachusetts suite aux Lois coercitives, dites Lois intolérables, Adams est invité à rejoindre le nouvellement crée Congrès continental. Après un discours enflammé a ses électeurs, il fait des adieux émus à sa famille avant de partir pour Philadelphie... et un futur incertain.

Adams fait son rapport a Philadelphie et relève le défi pour l'indépendance. Alors que la violence fait rage dans et autour de Boston, Adams nomme George Washington à la direction de la nouvellement créée Armée continentale. Adams appuie une résolution pour l'indépendance et persuade Thomas Jefferson d'écrire une ébauche de déclaration.

1777. Une nouvelle période de séparation avec Abigail se profile lorsque Adams est nommé Ministre plénipotentiaire en France aux côtés de Franklin. Abigail insiste pour qu'Adams emmène leur fils, John Quincy. En route vers la France, ils font l'épreuve d'une traversée difficile et d'un accrochage avec un navire britannique. Là-bas, la différence de style entre Adams et Franklin, plus détendu et plus épicurien, devient évidente. À son retour, Abigail reçoit un amiral français au nom de son mari, Adams fait à Paris des rencontres qui le laissent mal a l'aise. Il exige une augmentation de l'engagement de la marine française dans l'effort de guerre américain, ce qui déclenche la colère de Franklin, convaincu qu'un bon diplomate peut accomplir bien des choses en donnant l'impression du contraire. Après avoir envoyé John Quincy en Russie comme secrétaire de l'Ambassadeur américain, Adams tombe malade et la fièvre l'empêche de participer à la révolution qu'il a contribué a engendrer.

1781. En convalescence en Hollande, Adams apprend avec joie que les Britanniques se sont rendus a Washington, à Yorktown. La Hollande dénoue les cordons de sa bourse pour Adams et l'Amérique. Revenu en France pour garantir le commerce avec d'autres nations, Adams fait venir Abigail, qu'il retrouve dans son manoir à Paris. Arrive aussi Jefferson qui a subi une terrible perte avec la mort de sa femme et de sa fille la même année. Jefferson et Abigail tombent sous le charme réparateur de Paris. Mais une missive venue d'Amérique envoie Adams a Londres en tant que premier Ambassadeur, tandis que Jefferson remplace Franklin a Paris. À Londres, Adams a une réunion mémorable avec le roi George III. Avec un nouveau gouvernement fédéral sur le point d'être élu en Amérique, Adams et Abigail reviennent enfin a Boston, où Adams est accueilli comme un héros. Bien qu'il promette de rester bien heureusement sans emploi, Adams réalise vite qu'Abigail et lui-même ne sont pas faits pour rester oisifs.

Élu premier vice-président américain, Adams est réprimandé par Abigail pour sa vanité et est frustré d’être exclu du cercle intime du président Washington. Il voit aussi son amitié avec Jefferson, nouveau Secrétaire d'État, entachée par le conflit entre les Anglais et les Français qui se poursuit. Bien qu'il soit vilipendé par l'opinion publique pour un vote décisif au Sénat en faveur du traité entre les États-Unis et les Britanniques, Adams est élu Président en 1796, avec à peine trois voix d'avance sur Jefferson. Alors qu'Adams visite avec Abigail sa résidence présidentielle, ils découvrent qu'elle a été vidée par le personnel de son prédécesseur. Refusant de se laisser décourager, Abigail tente de sortir son mari d'une mélancolie due au fardeau de la présidence et au futur incertain de la nation.

Abandonné par Jefferson pour avoir gardé le cabinet de Washington, Adams tient à maintenir la nation hors de la guerre, malgré l'agression des Français et le bellicisme de ses conseillers. Abigail l'exhorte a signer les controversées Lois sur les étrangers et la sédition, y voyant un moyen de préserver la sécurité. Dans le même temps, Adams est face à une crise lorsqu'il renie son fils Charles qui est alcoolique. Quand Charles décède peu après, Abigail encourage Adams à faire la paix avec son fils, mais Adams refuse. Déçue, Abigail rentre à Braintree. Le Président est légitimé dans la crise qui l'oppose aux Français quand le nouveau Secré taire d'État, John Marshall, négocie la paix avec Napoléon 1er, mais il ne remporte pas de second mandat, car Jefferson décroche la présidence au 2nd tour face a Burr. Épuisé par la politique et les drames familiaux, Adams quitte Washington, la nouvelle capitale, n'ayant que récemment emménagé à la Maison-Blanche.

À la retraite, Adams commence ses mémoires, avant de subir une série de tragédies : sa fille Nabby meurt d'un cancer et quelques années plus tard, Abigail succombe de la typhoïde. Sur l'insistance du Dr Rush, Adams communique ces tristes nouvelles à Jefferson. Les deux anciens amis et rivaux trouvent du réconfort dans une correspondance leur permettant de panser leurs anciennes plaies et qui dure le reste de leur vie. Le 4 juillet 1826, ayant vécu assez longtemps pour voir son fils John Quincy devenir Président, John Adams, âgé de 90 ans, meurt le jour du 50e anniversaire de la ratification de la Déclaration d'Indépendance, le même jour que Jefferson. Sur son lit de mort, Adams prononce : « Thomas Jefferson me survit ».