Découvr. l'artiste Roche Cruchon
La créatrice à l'origine des illustrations du Mois de l'histoire des Noirs 2023 de Google Play n'est autre que l'artiste autochtone francophone Roche Cruchon. Nous avons discuté avec elle de ses sources d'inspiration et des rencontres et des échanges que lui permet son art.
Google Play : Nous aimons les images dynamiques que vous créez. Qu'est-ce qui vous inspire pour votre art?
Roche Cruchon : Mon travail s'inspire de l'abondance des formes et des couleurs de la nature. Tout est là, et si intense. C'est une source d'inspiration infinie.
Mon environnement au quotidien joue un rôle important dans mon art et dans ce que je veux représenter. Qu'il s'agisse de personnes, de lieux ou même de différentes formes d'art, j'aime m'inspirer de tout ce qui m'entoure.
Mon environnement au quotidien joue un rôle important dans mon art et dans ce que je veux représenter. Qu'il s'agisse de personnes, de lieux ou même de différentes formes d'art, j'aime m'inspirer de tout ce qui m'entoure.
Quel a été le plus grand triomphe, ou le plus grand défi, que vous ayez connu en tant qu'artiste?
C'est à la fois une fierté et un défi d'être une créatrice indépendante. Je dois avoir confiance en moi pour mettre ainsi mon art au centre de ma carrière. Ce n'est pas toujours facile, et je me sens très chanceuse d'avoir la possibilité de vivre cela au quotidien. Je peux continuer à approfondir ma démarche, à la faire évoluer sans cesse, et cela n'a pas de prix.
Cette année, le thème du Mois de l'histoire des Noirs est « Il faut un village ». Pouvez-vous nous parler un peu de votre village?
Il est amusant de constater que lorsque nous pensons à un village, nous imaginons toujours un lieu physique. Mais je crois que mon village va bien au-delà de cela. C'est la somme des personnes et des lieux qui m'ont touchée d'hier à aujourd'hui, soit ces moments où je me suis senti vue et comprise. Mon village représente les différentes parties de moi qui se reflètent dans les autres, et vice versa.
Comment faites-vous pour rester en contact avec eux?
Je veux leur accorder du temps, un espace, et ce à tout moment où nous avons une chance d'échanger. Il s'agit parfois d'interagir sur les médias sociaux, mais aussi d'envoyer des cadeaux à des moments aléatoires au cours de l'année, ou simplement de passer un après-midi au bord de la mer. C'est surtout l'intention d'être ensemble qui compte, que ce soit à distance ou non.
Quels sont vos créateurs noirs préférés et pourquoi?
Il y en a tant! D'abord, il y a Toyin Ojih Odutola, Tyler Cala, Lanéya « Billie » Billingsley, Rachelle Baker, Khari Johnson Ricks, et mon ami Six, qui se fait appeler @sixalien (sur Instagram).
J'aime les gens qui ont une vision originale, et qui la partagent. Cela exige confiance et autodiscipline. Merci à tous ces merveilleux artistes qui s'inspirent les uns des autres, c'est vraiment génial.
J'aime les gens qui ont une vision originale, et qui la partagent. Cela exige confiance et autodiscipline. Merci à tous ces merveilleux artistes qui s'inspirent les uns des autres, c'est vraiment génial.
Quels conseils donneriez-vous à d'autres jeunes artistes qui débutent?
Faites ce que vous aimez vraiment, ce qui vous motive, ce qui vous donne envie de vous lever le matin. C'est si important. Lorsqu'on aime ce qu'on fait, tout le monde autour de vous le ressent. Et le plus étonnant dans ce partage, c'est que les gens en veulent plus encore. C'est comme un don de soi. L'art doit être empreint de générosité pour entretenir cet échange. Cela rend tout le monde heureux.
