Anouk Aimée, née Françoise Dreyfus, réchappe de justesse à l’extermination nazie. Enfant de la balle, elle joue déjà adolescente et Jacques Prévert lui trouve son nom d’artiste sur un tournage inachevé de Marcel Carné. Égérie de grands réalisateurs italiens, tels Vittorio De Sica et Sergio Leone, elle magnifie « La dolce vita » (1960) et « Huit et demi » (1963) de Federico Fellini aux côtés de Marcello Mastroianni. En 1961, elle est la Lola du film éponyme de Jacques Demy. Puis le Golden Globe 1967 de la meilleure actrice dans un film dramatique lui revient pour « Un homme et une femme » de Claude Lelouch, en duo avec Jean-Louis Trintignant. Revenue de Hollywood, elle le retrouvera au théâtre, passion tardive où elle jouera avec les plus grand·e·s.
Françoise Sagan (1935-2004), vedette littéraire flamboyante du XXe siècle, est l’autrice d’une vingtaine de romans, de nouvelles, de pièces de théâtre, de scénarios, d’une biographie de Sarah Bernhardt, d’un journal de convalescence (« Toxique », 1964), de mémoires, d’entretiens, de chansons et de nombreux articles... Son premier roman, « Bonjour tristesse » (Julliard, 1954), écrit pendant l’été de ses 18 ans, est d’emblée couronné du prix des Critiques et rencontre un succès immédiat en France, puis à l’étranger. En 1960, le prix du Brigadier lui revient pour sa première pièce de théâtre, « Château en Suède » (Julliard). Une des écrivain ·e·s les plus lu·e·s de sa génération, elle préside en 1979 le jury de la 32e cérémonie du festival de Cannes et reçoit en 1985 pour l’ensemble de son oeuvre le prix littéraire Prince-Pierre-de-Monaco.