Des Eaux étroites l'auteur écrit :
"Le vallon dormant de l'Èvre, petit affluent inconnu de la Loire qui débouche dans le fleuve à quinze cents mètres de Saint-Florent, enclôt dans le paysage de mes années lointaines un canton privilégié […]"
" L'eau noire, l'eau lourde, l'eau mangeuse d'ombres [...] si différente du flot insidieusement violent qui râpe et ratisse les grèves de la Loire, et renverse par les épaules comme un chien joueur le nageur qui cherche à reprendre pied, elle était là, elle fut là pour moi tout de suite, avec son odeur terreuse de vase et de racines, son sommeil dissolvant : digérant, infusant lentement les feuilles mortes qui pleuvaient des arbres d'automne."
Jamais écriture, rythme, style, n'ont de cette manière exploré dans la langue française les glissements des eaux, leurs couleurs, les mouvements de barques et les lieux d'enfance !