D’origine russe, Isabelle Eberhardt (1877-1904) fut pendant quelques années une voyageuse infatigable, mêlant son existence à celle des peuples de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie auxquels elle vouait une véritable passion.
Se faisant passer pour un homme, elle peut entrer dans tous les lieux où les femmes ne sont pas admises, ce qui facilite aussi son travail de journaliste. Convertie à la religion musulmane, elle se marie avec Slimène Ehnni, jeune soldat indigène de l’armée française en Afrique du Nord, ce qui provoque un scandale. Le 21 octobre 1904, à Aïn Sefra, l’oued se transforme en torrent furieux et la ville basse, où elle résidait seulement depuis la veille, est en partie submergée. Slimane est retrouvé vivant, mais Isabelle périt dans la maison effondrée. Elle repose dans le petit cimetière musulman Sidi Boudjemaâ à Aïn Sefra.
Ses récits ont été publiés après sa mort et présentent la réalité quotidienne de la société algérienne au temps de la colonisation française. Ses carnets de voyage et ses journaliers rassemblent ses impressions de voyage nomade dans le Sahara.