Outre-Pyrénées

J’irai jusqu’à toi Book 2 · T&V Media
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Ebook
228
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About this ebook

La guerre civile à peine déclarée en Espagne, l’auteur se fait porter volontaire aux côtés des Républicains. Il se retrouve sur le front de l’Aragon comme servant de fusil-mitrailleur et passe deux mois sur une hauteur à proximité de Huesca, où il est témoin de la mort de nombreux compagnons d’armes. Un certain jour, il voit apparaître sur ses positions Vladimir Konstantinovitch Glinoyedski, ancien colonel d’artillerie de l’armée tsariste, lequel, en sa qualité de conseiller d’artillerie à l’état-major du front de l’Aragon, transfère l’auteur et son camarade Balkovenko dans une batterie de la 27e Division. Par la suite, Glinoyedski insiste pour que l’auteur soit nommé interprète auprès des conseillers militaires soviétiques. L’auteur se prend d’un profond respect mêlé d’une immense sympathie pour cet homme d’une grande noblesse de cœur et d’un courage hors pair, accueillant avec beaucoup de peine la nouvelle de sa mort tragique le 27 décembre 1936. À la mi-mars 1938, après la ruine du front de l’Aragon, l’auteur bat en retraite avec les unités de la 31e Division et passe la frontière française du côté de Bagnères-de-Luchon, d’où il ne tarde pas à regagner Paris. Il n’y passe que trois jours, puis revient en Espagne sur le front de Catalogne. En août 1938, promu capitaine, il est envoyé dans la 13e Brigade internationale. À peine arrivé, il est blessé par un éclat de bombe aérienne. Après l’hôpital, il franchit de nouveau la frontière française au début de février 1939, près de Perthus, avec les brigadistes rappelés du Front. Le récit est illustré de 191 photographies dont 71 d’archive pour nombre d’entre elles inédites à ce jour.

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About the author

Alexeï Nikolaïevitch Kotchetkov (08-02-1912 – 20-01-1987) fut agronome de formation, combattant de la Guerre civile espagnole, de la clandestinité antifasciste berlinoise et de la Résistance française, journaliste radio, interprète de plusieurs langues européennes, auteur du livre J’irai jusqu’à toi. Il avait neuf ans quand son père décéda. Trois ans plus tard, sa mère se remaria avec un Letton et l’emmena de Moscou à Riga avec ses deux autres enfants. Dès lors, le rêve d’Alexeï fut de rentrer au pays. Diplômé du lycée Lomonossov de Riga, il se rendit à Toulouse pour y étudier l’agronomie. En 1934, il dut revenir en Lettonie pour son service militaire. A Riga, il déposa une demande de retour au pays auprès du consulat soviétique. Puis il décida de continuer ses études à l’Institut national agronomique, Paris, spécialité phytopathologie, afin  de mettre ses connaissances au service de son pays. Employé au laboratoire de Gabriel Bertrand, biochimiste de renom, il adhéra aux Jeunesses communistes, section du Quartier latin, tout en rejoignant le cercle de jeunes de l’Union du rapatriement russe. Il fit la connaissance de Sergueï Yakovlevitch Efron et de sa fille Ariadna, de Vladimir Konstantinovitch Glinoyedski et de beaucoup d’autres « sur-le-retour ». Il se lia particulièrement avec Boris Ilarionovitch Jouravlev. En août 1936, Alexeï, Boris et Platon Balkovenko s’engagèrent pour la guerre d’Espagne à titre volontaire aux côtés des Républicains. Boris resta à Barcelone comme chef d’une batterie d’artillerie en cours de formation, tandis qu’Alexeï et Platon furent envoyés sur le front de l’Aragon. Ils passèrent plusieurs mois devant Huesca, près du village de Chimillas dans un peloton de fusil-mitrailleur. Ils furent tirés de là par Glinoyedski, ex-colonel d’artillerie de l’armée tsariste, conseiller en artillerie à l’état-major du front de l’Aragon, et se retrouvèrent dans une batterie d’artillerie de la 27e division. Au bout de quelques mois, à la demande de Vladimir Konstantinovitch, Alexeï fut nommé interprète auprès des conseillers militaires soviétiques. En août 1938, Alexeï fut blessé par un éclat de bombe aérienne. Au début de février 1939, il passa la frontière française avec les brigadistes et se retrouva dans un camp d’internement près de Saint-Cyprien. Là, il refit une demande de retour au pays. Du camp de Saint-Cyprien, il fut transféré au camp de Gurs et du Vernet. Après l’annexion de la Lettonie à l’Urss, en août 1940, Alexeï devint automatiquement citoyen soviétique. Toutefois, la chose fut compliquée par le fait qu’il avait laissé son passeport letton à Paris au siège de l’Union du rapatriement russe avant son départ pour l’Espagne. Au printemps 1941, des recruteurs allemands firent leur apparition dans le camp du Vernet. Alors, sachant qu’il y avait un consulat soviétique à Berlin, Alexeï  se fit employer pour travailler en Allemagne. En mars 1941, il arriva à Berlin, affecté à l’usine de transformateurs AEG. Il fut d’abord assigné à de rudes tâches manuelles dans l’atelier de galvanisation, puis muté dans l’atelier DS-1 comme livreur de pièces détachées. Cette fonction lui permettait d’aller d’atelier en atelier sans éveiller les soupçons. Il fit connaissance avec de nombreux ouvriers dont un tiers était composé d’étrangers. Il eut des rapports de confiance avec Josif Gnat, de Trebnitz, l’Italien Mario et le Français Joseph, ainsi qu’avec le magasinier de l’atelier DS-3 Friedrich Murawske. Peu après son arrivée à Berlin, Alexeï remplit un formulaire de retour au pays dans les bureaux du consulat soviétique en y joignant sa carte de brigadiste. On lui promit de l’aider, mais l’Allemagne, entre-temps, attaqua l’Union soviétique et les diplomates soviétiques furent évacués. Par l’intermédiaire de Friedrich, Alexeï s’engagea dans une organisation clandestine qui distribuait des tracts et un journal clandestin, Innere Front. Là, Alexeï se lia avec Otto Grabowski. Celui-ci  le chargea de travailler auprès des étrangers. Dans le cadre de sa mission, Alexeï noua des contacts dans les camps d’ouvriers de l’est, contribua à la formation de comités de camp et de groupes de sabotage, rédigea un appel sous la forme d’un tract imprimé sur rotative par Max, frère d’Otto. Lequel tract fut diffusé dans les camps. Otto fut remplacé par l’agent de liaison Herbert Grasse. Alexeï rédigea l’appel  Il y aura un deuxième front ! sur un calque à cire remis par Herbert, mais l’arrestation de Herbert en empêcha la diffusion. En août 1943, Alexeï se rendit à Paris à la faveur d’une permission de dix jours. Il espérait pouvoir combattre le fascisme plus efficacement en France qu’à Berlin. Il parvint à entrer en contact avec une vieille connaissance, Guéorgui Chibanov. Celui-ci proposa à Alexeï d’entrer dans la clandestinité et de s’occuper d’organiser la résistance dans les camps de prisonniers de guerre et civils soviétiques des départements de Nord et Pas de Calais. Alexeï allait de ville en ville, rencontrait des agents de liaison, leur transmettait des consignes et des tracts, collectait les rapports, établissait des liens avec les camps restés hors du réseau. Il connut là de nombreuses personnes remarquables, parmi lesquelles Vassili Porik qui faisait preuve d’un courage exceptionnel. Au début de 1944, Alexeï fut chargé du démantèlement des vlassoviens. En février 1944, la Gestapo parvint à infiltrer un provocateur au sein de l’Union des Patriotes russes, et nombre de leurs membres furent arrêtés. Par miracle, Alexeï échappa à l’arrestation. En mai 1944, à Thil, fut arrêté Ivan Troyan, instructeur chargé de l’organisation de la résistance dans le nord-est de la France. Deux mois plus tard, ce fut le tour de Vassili Porik sur dénonciation de l’un des siens. Ni Troyan ni Porik ne dénoncèrent quiconque. Après la libération de Paris, Alexeï  se retrouva de nouveau dans un camp pour personnes déplacées. Au bout d’une attente interminable, on les transféra à Torgau, en Allemagne, par des avions américains. En zone d’occupation soviétique, on les remit dans un camp. Alexeï était avec Galia, une partisane qui avait été arrêtée par les Allemands. Celle-ci se fit employer comme secrétaire et tapa avec Alexeï de faux permis de retour au pays soi-disant délivrés par les autorités de rapatriement. Alexeï et Galia s’enfuirent du camp et, un mois durant, voyagèrent dans un train qui transportait des traverses. Près d’un camp à fils de fer barbelés, Alexeï et Galia furent retenus par une sentinelle.  Ils se méfièrent. Galia se mit à prier le soldat de laisser son mari partir, disant que sa mère était mourante à la gare. Enfin, l’autre les relâcha. Ils arrivèrent en train à Dvinsk. De là, Galia rentra chez elle à Velikié-Louki, et Alexeï  regagna Riga. C’était en juillet 1945. A Riga, Alexeï  ne trouva plus personne de sa famille. Sa mère était morte en 1938 ; sa sœur cadette Lucia et son beau-père avaient été déportés en Sibérie en 1941. Lui-même fut interdit de séjour à Riga, mais il se rendit à la section des cadres du comité de ville du Parti, disant qu’il avait travaillé dans la Résistance française et combattu en Espagne. On lui demanda des noms de Lettons qu’il avait connus en Espagne. Il en donna quelques-uns, parmi lesquels Janis Griva qui travaillait alors comme correspondant de la Cīņa. Griva confirma ses dires et hébergea un temps Alexeï. Puis Alexeï fut logé par un autre brigadiste, Rudolf Lācis. Quelque temps plus tard, Alexeï fut rejoint à Riga par Galia mais, au printemps 1946, celle-ci mourut de la tuberculose. Durant cinq ans, Alexeï travailla au Comité exécutif de la ville, une fonction qui exigeait son appartenance au Parti. Il y eut d’abord une certaine tolérance, puis Deglav, le chef du comité exécutif, lui annonça qu’il ne pouvait plus le couvrir et qu’il l’affectait à la radio. Au début de 1953, sa femme Taube fut congédiée de son travail en pleine campagne antisémite, et l’on suggéra à Alexeï de divorcer dans la mesure où celle-ci était juive. Il refusa de la manière la plus ferme. Alors on le licencia. Il se fit employer comme agronome puis, quelque temps plus tard, se mit à gagner sa vie en faisant des traductions techniques de différentes langues européennes pour des publications spécialisées. Alexeï Nikolaïevitch Kotchetkov était un homme de grande ouverture d’esprit, épris de liberté, affable, fidèle en amitié, honnête jusque dans les moindres détails.  Auditeur inconditionnel de la BBC, de la Voix de l’Amérique et de Radio Liberté, il lisait et diffusait du samizdat. Il avait beaucoup d’amis : des camarades du lycée Lomonossov, des dissidents et des refuzniks, des compagnons de lutte antifascistes, des connaissances de Berlin et de Paris. Il parvint à retrouver de nombreux parents proches et lointains avec lesquels il correspondait et auxquels il rendait visite. Dans le milieu des années 1970, il parvint à émigrer en Nouvelle-Zélande auprès de sa sœur Zina. Il se mit alors à travailler comme jardinier, grâce à ses connaissances en agronomie. Il s’acheta une moto dont il était très fier. Plus il s’installa aux Etats-Unis chez sa fille Véra et, en 1986, revint à Riga où il épousa une vieille amie, Alexandra Vladimirovna Rodionova.

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