Gauthier pensait avoir un avenir tout tracé, mais tous ses plans s’effondrent et son bonheur avec !
Décidé à faire ce qu’il veut, quand il veut, il décrète qu’il se la coulera douce, et selon ses propres règles ! Abandon de la fac, drogues, filles… après tout, pourquoi se limiter ?
Mais c’était sans compter Anaïs. Elle est belle et pétillante, n’a pas la langue dans sa poche et ne supporte pas les mecs torturés comme lui !
Et c’est aussi sa très, très sexy meilleure ennemie…
***
— On est bien, là aussi, non… ?
Quand je comprends où elle veut en venir, je me sens bouillonner dans chaque cellule de mon corps. Je m’accoude pour la regarder, soudain intimidé. Je lui chope une mèche de cheveux et la fais crisser sous mes doigts.
— C’est bizarre de rester ici, non ? C’est peut-être la planque d’un gamin ?
Elle s’agrippe à mon tee-shirt et se soulève pour murmurer contre ma bouche :
— C’est la nôtre, maintenant…
Je n’hésite plus et me rue sur elle comme un malpropre. Elle pousse un drôle de gémissement quand je m’écrase de tout mon poids sur elle et on bascule sur le côté pour la libérer.
— Pardon !
Elle rit et crochète sa jambe autour de la mienne, m’arrimant à elle. La banquette n’est pas très large et je doute qu’on fasse long feu dans cet endroit insolite.
— Tu veux qu’on arrange un peu ? demandé-je en regardant autour de moi.
— Je rêve ou tu cherches à gagner du temps ?
— C’est-à-dire ?
— Je te sens timide, tout à coup…
Je me redresse, indigné, glisse du canapé et tombe lourdement sur le cul, avec elle.
— Tu vois maintenant ce que je veux dire !
Elle éclate de rire en basculant la tête en arrière et se positionne à califourchon sur moi pour se relever. Alors je n’y tiens plus, écrase ma paume entre ses deux seins, dérape pour encercler sa nuque et la ramener à moi. Tant pis pour le confort. Lorsque nos bouches se percutent, j’oublie la dureté du sol dans mon dos, la brise qui se lève et me fait frissonner, à moins que ce ne soit elle. Je ne sais même plus où je suis quand elle se plaque contre moi et que sa poitrine remonte sous son débardeur. J’emprisonne son petit cul musclé avec mes mains et le masse tendrement, puis je sens dans sa poche une bosse qui m’intrigue. J’y glisse deux doigts et me décale pour voir si c’est bien ce que je crois. Oui ! Trois capotes reliées entre elles !
— Ben dis donc ! T’étais sûre de ton coup !
Morte de honte, elle se cache le visage dans mon cou, avant de le lécher et d’onduler sur mon érection qu’elle apprivoise.
— C’est quand je suis allée chercher la couverture, dans la chambre… J’ai pensé à toi, toute la soirée, j’avais tellement envie qu’on se retrouve enfin… Je… je les ai piqués à Natalia.
Je pouffe avec elle et encercle ses mâchoires pour que nos yeux se trouvent. Elle balbutie :
— Mais c’est pas pour ça qu’on doit…
— Je sais.
— Aller jusqu’au bout, finit-elle.
— Je sais…
Notre baiser reprend, plus langoureux, plus exigeant. Elle a une manière de me laper qui me rend dingue, j’en ai les poils qui se dressent et la queue qui frétille. Maintenant j’en suis certain : je n’ai jamais désiré personne comme elle. C’est très bestial, instinctif, je ne réfléchis plus et ne pense qu’à agir. Je me fous d’hier et encore plus de demain. Seul le moment présent compte, pour nous deux.
***
Cherche-moi, je te fuis, de Billie Morgan, histoire intégrale.