Alexandre, la cinquantaine, romancier à succès, puise le plus fort de son inspiration dans sa vie amoureuse. Mais les femmes qui l’entourent supportent mal ses aventures à répétition. Pis encore, son épouse comme ses maîtresses sont lasses de se reconnaître dans ses romans : à croire qu’il les utilise sans vraiment les aimer.
Alexandre décide alors de vivre avec Delphine, vingt-trois ans, qui lui fournit du plaisir tout en le
renseignant sur les mœurs de la nouvelle génération...
Mais soudain – est-ce l’âge ? – il est saisi par une ambition supérieure : rédiger un essai où il compte mettre tout son savoir et son expérience de l’amour. Il est convaincu d’en obtenir la gloire. Son éditeur le met en garde : en voulant philosopher, le romancier court à l’échec.
Alexandre s’entête et publie En voguant sur l’amour. Raté, l’ouvrage tombe à plat et, déconfit, humilié, l’écrivain voit se défaire sa relation à ses lecteurs, aux femmes, à l’écriture... Blessé, il cesse d’écrire, peut-être même d’aimer...
Rompant avec Delphine, il se réfugie chez une tante âgée pour s’y s’interroger sur sa vocation : l’aurait-il choisie par incapacité à vivre dans le réel ? Etre un écrivain est certes valorisant, mais pourquoi celui-ci doit-il le payer dans sa vie comme dans sa chair ?
Madeleine Chapsal nous révèle, à travers ce roman bouleversant, la déformation parfois monstrueuse qu’un écrivain peut faire subir à son existence comme à celle des autres pour continuer à écrire.