Histoire du Psautier des Églises Réformées

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Jusqu'au dix-huitième siècle chanter les Psaumes était synonyme d'être protestant : c'est dire l'importance primordiale qu'a exercé dans l'histoire de la Réforme cette portion de la Bible, une fois versifiée et mise en musique, tant pour le culte collectif des protestants, que pour leur consolation individuelle au sein de la persécution, et que pour l'éducation de leurs enfants. Félix Bovet (1823-1904), l'hébraïsant à qui nous devons la traduction de la célèbre Bible annotée de Neuchâtel, était un nostalgique du chant des Psaumes dans l'Église. Déjà à son époque ils avaient été remplacés par des recueils de cantiques ; dans la Préface de ce livre, où il va détailler l'apparition et les transformations du Psautier de Genève, il écrit : « En terminant ce travail, je regrette de l'avoir traité d'une manière trop aride et sans avoir suffisamment laissé voir tout l'amour que m'inspire le livre qui en est l'objet. On s'apercevra trop que ce monument élevé à notre Psautier est un monument funéraire... »

Comment expliquer le déclin d'un usage liturgique qui avait pourtant duré près de trois siècles ? L'auteur l'attribue principalement à la cadence beaucoup trop lente avec laquelle on avait l'habitude de chanter les Psaumes, ce qui finit par lasser le public. La langue française avait certes bien changé aussi depuis le patois de Marot, mais du fait qu'il s'agissait de textes en vers, on avait été obligé, en les modernisant, de conserver le même rythme et autant que possible les mêmes rimes : Valentin Conrart, le fameux instigateur de l'Académie française, y avait réussi de manière remarquable. C'est donc en réalité la versification des Psaumes chantés, qui rend compte de leur longévité. Félix Bovet ne s'en doutait guère, mais ce qui arriva au Psautier, devait aussi arriver aux chants du Réveil qui l'ont remplacé. Que l'on compare en effet le texte d'un cantique évangélique moderne, avec un quelconque tiré d'un recueil classique, comme les Ailes de la Foi par exemple : la versification a disparu, il n'y a plus ni compte exact de syllabes, ni rimes véritables. D'où nouvelle nostalgie de ceux qui aimaient les cantiques de Sion... Qui sait cependant, si le millénium ne verra pas une renaissance de la poésie française, comme on a vu la langue hébraïque redevenir vivante, rêveuse suggestion qui aurait certainement plu à Félix Bovet.

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