Dans un siècle où l’on croyait au progrès indéfini, Fontenelle avait dit : « Il est certain, et les peuples s’en convaincront de plus en plus, que le monde politique, aussi bien que le physique, se règle par nombre, poids et mesure. Pauvres peuples ! Tout s’est fait en leur nom et ils n’ont plus qu’à subir,... Et les peuples ne comprendront même pas pourquoi ils auront encore à payer un jour. ». Si l’on discerne aujourd’hui ce qui dans les traités de paix signés au lendemain de la Grande Guerre, est à l’origine de nombreuses tensions, qui mettront à nouveau à mal le continent. Jacques Bainville, dès 1920 et avec une incroyable clairvoyance, nous mettait explicitement en garde contre les incohérences, les nombreuses failles, issues du traité de Versailles. À commencer par l’énorme décalage entre les objectifs et les moyens qui ne pouvaient qu’aboutir à de nouveaux troubles.