Madagascar, 1895. Une armÊe expÊditionnaire fait son entrÊe à Tananarive, capitale du royaume merina sur les hauts plateaux de Madagascar, la Grande Île de l'ocÊan Indien. En moins de deux mois, des troubles s'annoncent avec une attaque contre des fonctionnaires malgaches à l'Ouest de la capitale de Madagascar. Parmi les premières victimes figure une famille missionnaire anglaise. C'est le dÊbut de l'insurrection des menalamba. L'annÊe suivante, une vÊritable guerre civile se dÊclenche au centre de Madagascar et s'Êtend à d'autres parties de l'Île. On parle d'une direction centralisÊe, soutenue par la reine Ranavalona III et les hauts fonctionnaires malgaches sous le protectorat. La prÊsence française est menacÊe. Le gouvernement français annonce l'annexion de la Grande Île. Madagascar ne recouvre son indÊpendance qu'en 1960. La rÊvolte des menalamba a profondÊment marquÊ l'histoire de Madagascar. Parmi les EuropÊens de l'Êpoque, il y a ceux, comme le gÊnÊral Gallieni, le premier gouverneur-gÊnÊral de la colonie de Madagascar, qui voient dans la rÊvolte un mouvement organisÊ par l'aristocratie merina opposÊe au progrès politique et social proposÊ par la France. D'autres, missionnaires catholiques ou protestants, y voient une rÊaction religieuse dans une sociÊtÊ divisÊe par des conversions aux traditions chrÊtiennes rivales. Plus tard, certains nationalistes malgaches verront dans les menalamba des nationalistes de la première heure. Se fondant sur des archives et des ouvrages Êcrits en français, en malgache, en anglais et en norvÊgien, ce livre nous offre une reconstruction narrative de la rÊvolte des menalamba, de 1895 à 1898. Il nous montre les racines de ce mouvement dans l'histoire des sociÊtÊs malgaches au XIXe siècle.