Une nouvelle vie loin de Bruxelles dans une hostellerie en Ardenne
Après vingt ans de vie bruxelloise trÊpidante, Dydie et Pierre choisissent de quitter la capitale pour sâinstaller dans lâancienne hostellerie dâAlmache quâils viennent dâacquÊrir. Cette bÃĸtisse ardennaise, tÊmoin de leur quotidien isolÊ, sera aussi le lieu de fÃĒtes et de parties de bridge quâils partagent avec leurs amis. Mais le bonheur est ÊphÊmère. Au dÊcès de son mari, Dydie sâeffondre, elle a perdu son complice. Elle se retrouve seule, perdue dans son imposante maison. La vie continue nÊanmoins, ponctuÊe dâexcès et de folies que lui permet la fortune de Pierre. Elle soigne sa mÊlancolie dans le champagne et se console dans lâaffection que lui porte son neveu Arthur, son confident, à qui elle dÊcide de lÊguer lâancienne auberge...
Alain Dantinne nous immerge dans le quotidien d'un couple bruxellois, parti de la capitale pour le calme de la Wallonie.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- "Alain Dantinne, dans ce rÊcit dÊlicat, professe un goÃģt pour une fraternitÊ sans bornes et un regard sans Åillères. Son auberge espagnole en Ardenne est un rÃĒve de jeune homme que la vie nâaurait pas dÊçu et oÚ lâamour serait un pot commun. Il faut vivre, sâarranger comme on peut avec les dÊsirs des autres, aimer la vie et tous les "colloques sentimentaux", qui, comme le bonheur, sont contagieux." (FrÊdÊric Chef, Le Salon littÊraire)
A PROPOS DE L'AUTEUR
VÊritable touche à tout, Alain Dantinne est à la fois poète, romancier, mais a aussi Êcrit des nouvelles et rÊalisÊ des Êtudes. NÊ en 1951, il a suivi un parcours de lettres et de philosophie.
EXTRAIT
- Voilà , la maison, c'est pour toi...
Arthur fut sidÊrÊ. C'est l'Êmotion ! pensa-t-il, elle a dÃģ lÃĸcher cela sur le coup de l'Êmotion. Pierre Êtait mort, elle venait d'apprendre la nouvelle, appela son neveu. Dans la nuit, il avait roulÊ à folle allure pour la rejoindre, ne pas la laisser seule, là , au milieu des forÃĒts de l'Ardenne, entre Paliseul et Bouillon. Il devait ÃĒtre minuit quand le jeune professeur arriva dans l'ancienne auberge. Il la prit dans ses bras, la serra contre lui sans dire un mot. Dydie ne voulait prÊvenir personne de la disparition de son mari, seulement lui. Sa prÊsence rendrait le chagrin moins amer, la rassurerait. Après s'ÃĒtre interdit de pleurer, elle lui commanda d'ouvrir une bouteille de champagne et se mit à raconter, raconter, il sut tout de leur rencontre, du duo insolite qu'elle composait avec Pierre.