Ce recueil de poèmes qui avait paru une première fois en 1920 à La Belle Êdition a ÊtÊ rÊÊditÊ en 1925 chez Grasset. Cette nouvelle Êdition comporte certains poèmes de la première version et dâautres ayant ÊtÊ publiÊs dans la revue Le Coq. Tous ont ÊtÊ Êcrits entre 1917 et 1921.
Radiguet Êcrit que ces poèmes apportent ÂĢ quelque lueur sur un Ãĸge assez obscur, le vÊritable Ãĸge ingrat Âģ et avance que ÂĢ lâintÊrÃĒt le plus sur de cette production est dâordre psycholo-gique Âģ. Propos qui ne renvoient pas seulement à la confrontation entre sa jeunesse et lâobsession de la mort mais aussi à la sobriÊtÊ dâun style, le plus souvent dÊnuÊ de lyrisme. A la densitÊ des symboles et aux sentiments, lâÊcrivain semble avoir prÊfÊrÊ la nettetÊ dâimages colorÊes, proches dâun imaginaire enfantin. Certains peuvent rappeler le style dâApollinaire, dâautres lâÊcole fantaisiste, dont Paul-Jean Toulet Êtait le chef de file. Sans appartenir à une quelconque avant-garde, à laquelle il Êtait loin de croire, Radiguet colle en fait à ce quâil y eut de plus moderne dans la poÊsie de Cocteau. La première salve dâun feu dâartifice de jeunesse et dâinsolence.