Naima publie une monographie sur l'artiste Massinissa Selmani dont l'oeuvre se caractérise par une simplicité constrastant avec le monde actuel. Cette première monographie consacrée au travail de l'artiste algérien Massinissa Selmani présente plus de 130 dessins, photographies et animations. Elle a été préfacée par l'écrivain Mathias Énard. Par sa simplicité comme outil, Massinissa Selmani fait du dessin le médium central de sa pratique. Il compose des scènes à partir d’images (dessins, photographies...) souvent puisées dans la presse, dont les sujets relèvent du champ politique et social. Il opère par prélèvement, montage, recontextualisation, superposition quand il utilise le papier calque. Ses séries de dessins, courtes animations, installations teintées d’humour ou d’absurde, de mystère, de contestation, peuvent prendre la forme du récit, du document ou de l’archive. Un statut possible mais incertain, qui pose question. En s’alimentant du brouhaha du monde, il offre un regard plastique volontairement dépouillé du superflus, vulnérable, sur la nature équivoque des images.