La célébrité et ses déboires
Les affres d'un écrivain célèbre en panne d'inspiration privé de plaisir sodomite...
Une nouvelle érotique dans la grande tradition du genre
EXTRAIT
Je les entends d'ici, les bonnes âmes : « Il faudra bien qu'un jour, il se prive d'alcool et de tabac. » La bonne chère aussi. ? Ça jamais ! Pourquoi pas les femmes par-dessus le marché ! Il en avait soupé de ces ayatollahs de l'ascèse pour les autres. « Des bulles aigres explosent dans mon estomac comme des bulles de lave dans un cratère en fusion. » Je fais des phrases à la manière de... je vous laisse deviner. C'est vrai, pour le dîner du soir, était-ce bien raisonnable : une double douzaine d'huîtres taille 2, du veau Thermidor, du Livarot et du vacherin flambé, le tout arrosé d'un sancerre, d'un bourgogne, d'un graves et d'un champagne, plus l'armagnac 15 ans d'âge. Enfin un Monte Christo pour nimber ma convive de ce brouillard intelligent qui m'évoque inéluctablement les cuisses rondes et odorantes des cubaines sur lesquelles il a été roulé. « Allez debout, vieux débris, tu vas travailler maintenant ! »
A PROPOS DE L’AUTEUR
Max Obione s’est emparé du noir sur le tard afin de donner libre cours à son tempérament libertaire. Dans ses polars et ses nouvelles, ce jeune auteur tardif revisite les archétypes du genre. C’est un franc-tireur des lettres qui, se reposant du noir un temps, met du rose à sa palette. Sur le chemin de la littérature érotique, il commence à semer des cailloux libertins. Mais le noir demeure sa couleur de prédilection.