Le progrès dans la prévention de la violence des jeunes, notamment en milieu scolaire, est régulièrement mis en échec par une sorte de « plafond de verre pédagogique ». Si les jeunes acceptent souvent d'endosser, après coup, la responsabilité des effets de leurs actes, ils se trouvent la plupart du temps dans l'impossibilité d'accéder à une prise de conscience du préjudice cause, c’est-à-dire a considérer la victime. À les écouter, les victimes n'existent pas en tant que sujets ; elles sont associées à des proies dont on peut abuser. Tout se passe alors comme si, au moment du passage à l’acte, ces adolescents se trouvaient dans un état de conscience modifiée, lie à une difficulté à juguler leurs émotions, faute de ne pas avoir appris à les vivre, les ressentir, les reconnaître, les apprivoiser et finalement ont les socialiser. Cet ouvrage propose de mettre en place une véritable éducation à l'émotion dans les établissements scolaires pour en finir avec cette violence, situation insupportable pour les victimes et obstacle insurmontable dans tout processus de format ion personnelle.