Né en 1926 en Pennsylvanie, Poul Anderson étudie la physique au Minnesota. Il publie son premier texte, Tomorrow’s Children, en 1947, dans le but de payer ses études. Cinq ans plus tard paraît son premier roman, Vault of the Ages. Il ne cesse plus d’écrire par la suite, et rédige au total une centaine de romans et de recueils de nouvelles, dont une bonne part demeure pour l’heure encore inédite en français. Ses textes relèvent autant de la science-fiction que de la fantasy, sont voire des romans policiers ou historiques. Ses origines danoises le font également s’intéresser à la mythologie scandinave — en témoigne « La Saga de Hrolf Kraki ». Outre la « Patrouille du Temps », on doit à Poul Anderson d’autres séries-culte : « Dominic Flandry, agent de l’Empire terrien » ou « Les Croisés du Cosmos ». S’il est considéré outre-Atlantique comme un maître incontournable, Poul Anderson a longtemps été boudé par la critique en France, du fait de ses prises de position en faveur de la guerre du Viêt-Nam. Punition injustifiée : ses textes révèlent un auteur soucieux de rendre compréhensible le point de vue adverse, ne portant pas de jugement de valeur sur ce que l’on pourrait considérer comme primitif. Humaniste en somme ? Depuis quelques années, Le Bélial’ a entrepris de rééditer ses textes et de réhabiliter cet auteur — tout de même l'un des grands noms de l'Âge d'Or américain, lauréat de rien de moins que trois prix Nebula et de sept prix Hugo.