Voyage de M. de Lesseps: du Kamtchatka en France

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Journal d'un aventurier du 18ème siècle !

Sa destinée le fit échapper à la disparition de tous les membres de l'expédition de Jean-François de La Pérouse et des frégates l’Astrolabe et la Boussole à Vanikoro dans l’océan Pacifique. Débarqué au sud de la péninsule du Kamtchatka après deux années de navigation, Jean-Baptiste Barthélemy de Lesseps a franchi les fleuves, les lacs gelés, les terrains hostiles, changeant d'équipages et de guides à de multiples reprises pour amener à Versailles au péril de sa vie les documents et nouvelles que lui avait confiés La Pérouse. Son journal a été publié pour la première fois en 1790.

Plongez dans les mémoires d'un homme qui a franchi fleuves, lacs gelés, et terrains hostiles, changeant d'équipages et de guides à de multiples reprises pour amener à Versailles, au péril de sa vie, les documents contenant d'importantes nouvelles.

EXTRAIT

Le dernier coup de collier
En sortant de Gavenki, nous avions quitté la côte de l’est ; celle de l’ouest se présenta à nous à deux verstes de Poustaretsk ; de sorte que nous avions traversé cette partie du Kamtchatka dans toute sa largeur, qui n’est, comme l’on voit, que de deux cents verstes, c’est-à-dire de cinquante lieues. Nous fîmes ce trajet plus à pied qu’en traîneaux : nos chiens étaient si faibles que nous préférions de nous fatiguer nous-mêmes pour les soulager, rarement encore en allaient-ils plus vite. Nos conducteurs ne pouvaient les faire avancer qu’en s’attelant comme eux pour les aider à tirer nos voitures, et nous les agacions en leur montrant un mouchoir que nous tournions en forme de poisson ; ils suivaient cet appât qui fuyait devant eux, à mesure qu’ils s’approchaient pour s’en saisir.

Arrivée à Poustaretsk
C’est par ce moyen que nous vînmes à bout de franchir la montagne qui mène à Poustarestk. Je me crus sauvé en mettant le pied dans ce hameau. Hélas ! nous y trouvâmes les réservoirs à poissons absolument vides.

Férocité des chiens
Pendant que nous cherchions en vain, on avait dételé les chiens. Dès qu’ils furent au poteau, ils se jetèrent sur leurs liens et sur leurs harnais ; en une minute tout fut dévoré. En vain essaya-t-on de les retenir ; la plus grande partie s’échappa dans la campagne où ils erraient çà et là, mangeant tout ce que leurs dents pouvaient déchirer. Il en mourait à tous moments quelques-uns qui devenaient aussitôt la proie des autres. Ceux-ci s’élançaient sur ces cadavres et les mettaient en pièces : chaque membre était disputé au ravisseur par une troupe de rivaux qui l’attaquaient avec la même furie ; s’il succombait sous le nombre, il était à son tour l’objet d’un nouveau combat. Pour nous défendre nous-mêmes contre ces chiens affamés, nous étions réduits à ne point sortir sans nos bâtons, ou sans des armes qui puissent les écarter. À l’horreur de les voir ainsi s’entre-dévorer, succédait le triste spectacle de ceux qui assiégeaient la yourte où nous demeurions. Ces pauvres bêtes étaient toutes d’une maigreur à faire compassion ; elles pouvaient à peine remuer : leurs hurlements plaintifs et continuels semblaient nous prier de les secourir, et nous reprocher l’impossibilité où nous étions de le faire. Plusieurs qui souffraient autant du froid que de la faim se couchaient au bord de l’ouverture extérieure, pratiquée dans le toit de la yourte, et par où s’échappe la fumée ; plus ils sentaient la chaleur et plus ils s’en approchaient ; à la fin, soit faiblesse, soit défaut d’équilibre, ils tombaient dans le feu sous nos yeux.

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