Zola a lu Claude Bernard. Il cite volontiers Darwin. Et dans son cabinet de travail il a placé le docteur Pascal. Car c'est un romancier de génie, mais aussi un savant de son temps. Un savant ? Un généticien doublé d'un physicien. Un romancier ? Son projet, courant à l'époque, fut de constituer une oeuvre à partir des sciences de la vie. Belle occasion, mais parmi dix autres possibles, de généraliser les méthodes acquises. De lire l'arbre des Rougon-Macquart comme un schéma, un réseau de circulations, une carte où de br-lantes énergies se déplacent, explosent, s'éteignent, sur les chemins de généalogie. De retrouver derrière la génétique ordinaire du temps le feu, la chaleur, le jeu, la puissance et l'espace : des moteurs s'y allument, fonctionnent et répandent leur bruit, leurs éclats dispersés, au milieu d'un nuage de brume, les populations innombrables.
Livre des feux et des signaux où les méthodes structurales se trouvent donc étendues à de nouvelles terres de l'encyclopédie, et où on voit se transformer leurs supports. Non plus seulement les modèles de l'algèbre ou de la linguistique mais aussi ceux de la thermodynamique, de la mécanique des fluides et des sciences du vivant.