Méfiant, solitaire et implacable, Vitale di Falcone est obsédé par une seule chose : rendre son prestige à son nom et retrouver les biens que son père a dilapidés en jouant.
Quand il rachète l’ancien palais familial, il embauche toute une équipe de restaurateurs d’art et fait la rencontre de la pétillante Aeryn… qui est loin de le laisser indifférent.
Irrévérencieuse et maladroite, la belle Irlandaise assume ses rondeurs et sa langue, qu’elle n’a pas dans sa poche.
Ils s’affrontent sans pitié le jour, avec passion la nuit, mais au final… qui prendra le dessus sur l’autre ?
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Lorsque je relève les yeux, je croise les siens, empreints d’un sérieux qui me lèche l’épiderme et renforce mon excitation.
Je déglutis pour me donner une contenance, comme si ce simple geste pouvait dissimuler la rougeur sur mes pommettes.
– Nous sommes adultes, Aeryn, me lance-t-il en frôlant la courbe de ma joue. Quel mal y a-t-il à se désirer ?
– Vous êtes mon patron, évoqué-je avec un reproche muet dans la voix.
– Techniquement, je suis le boss de votre boss, ironise-t-il avec cet air énervant qui me rappelle qu’il vit dans une sphère inaccessible au commun des mortels.
Je recule d’un pas et le fusille du regard, irritée qu’il parvienne à m’émoustiller en dépit de tout ce qui m’exaspère chez lui.
– Vous jouez sur les mots ! Vous et moi, c’est tout sauf une bonne idée, d’autant que les aventures d’un soir, ce n’est pas mon truc. Je vais soigner votre cheville et rentrer à…
Je sursaute lorsque Vitale se rapproche de moi trop vite pour que je m’éloigne et qu’il m’accule contre la rambarde, les deux mains plaquées de chaque côté de mes hanches.
Je devrais me sentir coincée, mais c’est très loin de l’émotion qui danse dans mes veines. Excitation et volupté se mêlent avec une pointe de fièvre. Je n’ai jamais été aussi proche d’envoyer valser mes convictions pour céder au feu d’un désir interdit.
– Ma cheville va se remettre toute seule, murmure-t-il, son souffle s’échouant sur mes lèvres.
– Vitale…
– J’ai envie de goûter votre bouche, Aeryn, me coupe-t-il, son regard d’obsidienne braqué sur le mien.
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Enfoiré de prince charmant !, de Laura Black, histoire intégrale.