Max Frisch commence ce "journal", en forme d'aphorismes et de récits brefs, au début des années 1980, et le rédige jusqu'à son décès en 1991. Portraits de ville, récits de la vie aux Etats-Unis, indignations et mots tendres alternent dans une langue superbe, parfois fulminante. Réflexion sur l'affrontement entre deux mondes – la Suisse et les Etats-Unis –, c'est aussi et surtout le récit d'un cheminement vers la mort.
Ce dernier texte littéraire a été retrouvé dans les archives Max Frisch alors que l'auteur l'avait laissé de côté, contrairement à ses deux premiers journaux conçus comme des œuvres à part entière, d'un genre particulier, revues et publiées de son vivant.
Testament d'une grande noirceur, malgré tout empreint d'humour et parsemé de fragments oniriques, où l'imaginaire et l'écriture ont toute leur place.