Retour sur les pratiques alimentaires des centres urbains.
Si l’historiographie contemporaine a abondamment exploré l’histoire de l’alimentation, elle invite encore à poursuivre et à renouveler l’étude des marchés urbains, de leur approvisionnement, de la sécurité alimentaire et du manger dans l’espace public.
Dans un volume documenté et basé sur les recherches d'historiens, les éditions de l'ULB vous proposent une analyse historique complète sur les habitudes alimentaires des villes.
EXTRAIT de Les marchés et les pratiques alimentaires en ville, du Moyen Age au XIXe siècle : remarques introductives d'Isabelle Parementier
« Pour centrale qu’elle soit, l’interaction entre pratiques commensales et références urbaines peine encore à faire l’objet d’études véritablement assumées, particulièrement dans le champ scientifique francophone. L’espace urbain apparaît trop souvent comme un simple arrière-plan neutre au sein duquel s’élaborent et fonctionnent des pratiques sociales alimentaires déconnectées de leur territoire d’action », notaient récemment les organisateurs du séminaire « Manger en ville, manger la ville » (ENeC – Paris IV, mai 2014).
Si l’historiographie contemporaine a abondamment exploré l’histoire de l’alimentation, elle invitait encore à poursuivre et à renouveler l’étude des marchés urbains, de la sécurité alimentaire et du manger dans l’espace public. Le présent volume peut être considéré comme une réponse à cet appel. Il est né d’une double conjonction. Les historiens de l’Université libre de Bruxelles, membres du centre de recherche SOCIAMM (Sociétés anciennes, médiévales et modernes), ont constaté la fécondité d’une approche intégrée qui prendrait en compte en même temps, d’une part, les enjeux économiques et politiques de l’approvisionnement et, de l’autre, les questions de circulation et d’urbanisme qui lui sont liées, pour les sociétés d’Ancien Régime et le XIXe siècle.