A partir de sa propre histoire (son enfance, ses débuts, sa première société) et de ses expériences, il donne des conseils et des leçons de vie, sans langue de bois (comment renvoyer ses employés ou comment maîtriser ses propres démons). La qualité la plus importante d’un PDG est, pour lui, la capacité à se concentrer pour prendre la moins mauvaise des décisions, quand il aurait plutôt envie de fuir ou de se cacher. Ses conseils sont souvent brutalement honnêtes, il critique le “délire de la positivité”, il faut dire les choses telles qu’elles sont, car l’honnêteté engendre la confiance.
Il n’y a pas de recette miracle, ni d’ingrédient secret. Il faut garder en tête que, quand les choses vont mal, tout le monde se fiche de votre entreprise — médias, investisseurs, conseil d’administration, employés. Ce n’est pas d’eux qu’il faut s’occuper mais de vos collaborateurs, des produits et des résultats financiers : si votre entreprise est un endroit où il fait bon travailler, vous aurez une chance de vous en sortir.
Enfin quand une entreprise grandit, elle rencontre des difficultés nouvelles : ce qui était facile peut devenir ardu, comme la communication, la structure de l’organisation, l’élaboration des process. Le défi consiste à grandir sans dégrader tout ce qui a fait la force de l’entreprise.
Né en 1966, Ben Horowitz, est un entrepreneur et un investisseur à succès de la Silicon Valley. Il est le co-fondateur de la firme de capital-risque Andreessen-Horowitz (avec Marc Andreessen). L’entreprise de logiciels qu’il a co-fondée et dirigée pendant des années, Opsware, a été rachetée par Hewlett-Packard en 2007 pour 1,6 milliard de dollars. Avec Andreessen, il est considéré comme l’un des hommes les plus influents de la Silicon Valley. Son livre The Hard Things About Hard Things, paru aux Etats-Unis en 2014, a été un succès. Le franc-parler et l’humour de Ben Horowitz ne sont pas sans rappeler ceux de Woody Allen, très populaire en France. Sa vision critique de l’entrepreneuriat peut même trouver un certain écho chez les “Américanophobes” et les critiques de la Silicon Valley. Par ailleurs, Horowitz est né dans une famille de communistes, et garde un engagement politique marqué à gauche, ce qui le rend atypique dans la Silicon Valley libertarienne... et probablement plus sympathique que les autres aux yeux des Français.